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K v;3h i;0R
QVI GVARIT
DE TOVS h '^
B edi-é à k^granû Royne trcf^Chre-
itkîine MARIE de MEDICIS
Régente dêFraace.
Mtemrate omnem hngmtem & ommm inir-
PAR
L^Kôuercnd Père Gabriel deCafèagnesdoétSEr
en Théologie, Coniei lier & Atimol-
nicr aii Roy , & Conuea-
tucl û Auienoïi.
^ TAMIS, ' ^
Chez Chari.es SEVESTRi^^tôSam»
ïacques j émmt ies M athurias»
IZ^.
A HOSTRE TRES-SAINT PERE,
4e Pape PavI cinquieime^fiirraoâT
gramme de ion nom ^ ' fans rien ad-
ioufter ne diminuer.
CAMILLVS BVRGHESIVS.
HIC ALMVS'SVB REGVLIS,
■ AlrMpMermfmsfutatîs & slmmÂhAlmù,
Tdcem orbi frdsns %Jg^l^ (knBs m& ejir,
TuCMmllsdesmficUtuCéifîminomms, ■
Et {idem Pan mncda îwrs uns$.
Au mefme tr es-S ainâ: P ee.e ,
lémm Prince neujî i^g^^^»
Quê cet afniqmp^rpitùi:.
Car fur tous autres d pajfe^
Etiemtmf^&'àsfAicî.
' On lem'd a Uppérmce
; Car la pâixfmtfon hon heun
Et tout iufli en fi puiffame^
ïlmmntientieè loi%!hûrmûr.
Au
4
: AumefmeSaiaâP^rc.
Ydiffemi remfly iegrâcei:,
S wtms autres pârfaîéi^
Qmde nom ^ iefiSf^
Les -plus parfaits ffrpajfesi
Fuh qm tâfâmBe ardeur^
' Nûurrkiapâixaumonde^
TamHe eii fans féconde
Mttojfhtlmgrânisiif,
DE CASTAGNE fon
tre^humbie'Seruiceur.
A HENRY LE GRAND.,
Roy très. Chreftien . & trcs-vâku-
reux^ en. fon viuanr.
On mffdurêk aff^dr cesPùmfesfumhres, ^
Teîsfmoigmr Crad Ro^JelaFrace le dmih
Tu ej%kfmfok$l qui la Imffe en tmehres.
£ffa toyt^ &fm m, font dedans so cer€un\
llmluyrefieplm qmfssmomx&fêsïêrme$^
QueUe tette fûm toj j m ^mi Dm é_f
alarmes^
s
A i A G R A N D E R OYN E
tres-ChKcfticnneM ARi ]^ Bi Mi«
t>iciSy Régente,
GrandeR aym ïlmAge^^S^emuatfôrîrét^
I>e toutes les V€fîtu : dsnt l'heure up ndjfdnce,
FutfdtAUe AU bohe^r de mjire panure rancs:,
Qmfdnsvmsfiift perdue enf leur s 0* en regret,
%oyne de ^ui le tige efi hmfi & exrraiSi^
*I>Hplm grad^ac d» mme en terre&enfmfsacez
Trinsejfe fans pareille k mfire cogndijfAnce, ^
O^ UperfeBUndênnâ le Âernur trait,
Tsrmy tatds*vaffmx qmvamrendhferHkey
%eceHe\cê Ubeur de mm fiihk exercice ^
Le don e^ précieux pour vùftre tJ^aj.ftJ.
Ne lâmefprife':(^p.u^ faites en Voir lapreuHs,
Et ieferay tdHfioiirs.ce^ ^ue vay proiefté
^ mo»Roy &à vùhs quelque part que ms îreHUS-
DE CASTAGNE, Ton très-
humble fèmitcur.
: que le Saxnct père Pape
Tordre des vénérables Pères de iainct Domini-
que célèbres prerchcurs.beniiTantktres-îllultie
êc tres-Chreftîcnne maiibn dcsPrinces de Flo-
rence, & lear très- noble lang &c race , diunt
ideia
,aul-
ignes déplus
grands tiltreî pour leurs grandeurs, vertus d:
mcrites. A iii
AV ROY LOVI*S TRES-
Chreftien fils de HENRY le
Grand» ^
Grand Roy duquel le îiom refomat fât ts monde^
Te promet "umghkë a niâlU ^.mrefecondey
*Tcsam & t^ venu nom encordas Ufieur^
NûHmn verras îesfrpdtsfi-^r k barbare £mf ire.
Je croy ^im^us iejhis 'Trophsts as prédire^
One tn ss es Frsnfêls ^uifiraleur vainqueur,
DE CASTAGNE, Sontref-
humble Aumolnier.
A MONSEIGNEVR^
Monieigncur le Prince de Condé
^ HENaY DE B0VKBuN:,&C.
Çrand Trincs grad de mm aMifama^ teiayeux
Fais voir k vn chacun a qmpent t en cour âge ^
Q^% forçant Us malksars ta ùmtrt îe f^Jfégs
Cojrnmvn ^uirs Cefar en tanty & tant ds lieux»
Tùn fif.ge é' tA vertH te rendent ghrisHX-:
Car -puis qu: ienne ddns chacun te f dit hommags^
Tant dcperfsclims qui te rendent fi fage,
Tefer&nt triompher par tout viliorietix.
Tefohuienne qnvn isura Clfle 'SartaUffe^
Cherchant ton h'Orofcof^ des Afvres lapl^ce^
QyA bénins re cardaient janmjfAnce (^têtiidur:
le se prédits qu^^enfmétprtsmmnte trauerfcs^
Chacun fadortrêit malgré fortune ddmrfe y
Lfs mej chas p Aria craérne, & le haspardmmr,
DE CASTAGNE»
A L'ÎLLVSTRISSIME ET R.EVE-
, rendiiTime Preht deiafaindcEglifc Ko^
mainej& Pair de France Monfèigneur CKar-
ies du Balfac Eueiquc & Çont€ dcNoyon»
grand th reforkr de la Sacrée & fàinde Cîia-
peiie K^oyuile de Paris ,Conreiiier du Roy en
fon Conleil PriuC:,& premier Confeiller de la
Cour de Parlement dudit paris*
ANAGKAÎiUE. ,.
CHARLES DE BâLSâCSVESQVE DENOYON
O quel fei de Dieu en ion Arche ça]>a%
O que ta es entre tm$AymjiUe i^ 4dmr4H.e^,
Mt^ué autre pafietir te jiiçjcomparMe^
^y^nt t ouf ours "vamcu des "vices les, cop^ts^
PreUtqmAtie7:^pen.ie_farttkenU Vrame^
Et qui eftes monté à cejuprem honneur
:piutoflpArvosvertmquef4rhuméânhoheur
* Queie me tien heureux dev&ftre cognoiffance,
Vêus eftes mon Soteit de qui U àur^bfence^
Me^ijneobfcuriîé-co^p4gne de langueur -
si bten que ieneptisauotr de ioyeou coeury
Que quSd taypres de moyvojire douce frescce,
Sms 'VQUS mon Md^cenu te le ày frmchementy
U naurois/utfiftéicy fi longuement ^
Ceft voftre pieté a nut autre féconde^
£>uim4fdtîoutle bien que te puis poileieri
^ufsi ie 'VOUS cognais pour le feul en ce mode^
Que foyme que t honore & qui me peut syder^
A iiii
A LVY MESME%
Patriarche îacoh , '
Patience de lob ^
Confiance tJîifachaèée»
Autre fainâ Syrneon^^
iSejfet cS^ deuotiony .
Te faiB ta renommée.
TV,
Quatrain 5 à luy mefmc*
W4tron eu Us Prélats doluem irejjer les yeux,
^ ntd autre fecoifeulfembUhle à toi mf/me
Tu rmritrois bel ajîre auûirfeance aux cîeux^
Ouparmi lesmortels efire en i^honeurextreme,
D E C A STA G N E, Ton trcshum-
ble fcruiteur, & le moindre defcs*
Vicaires gcnejaux»
\A MONSEIGN£VIt^
MONSEIGNEVR LE CHANCELIER.
^age(& grand SiUery deqmtmt^rké:^
Vot^fait mgnùijire à to^pQUf<un Autre ^rïjxide
Bras droit de mfireR oy &* quiferue^d^ g^^d^»
Vour conduire *vn chacun au train de t équité,
'FSdnal des affiige%^> pcrt en aduerfne^ ^
Ôufhômeury lefçmoir^U'oertu prefde^
Terreur des vicieux , Ù^ qui tenex^ U bride^
Faifant 'viure ch4€un enpaix^^ liberté,
Médecin de tefm ;. quand il efloit malade,
ConfeiUetaduisélûrs de 'vojire amhaffade^
ChanceSierfiiamaisilenfutde ParfaîCl^
Parmyiegrad labeur quivous/mt &*CGpagns
*Ayex^ àufoùuenir le Père de Cajîagne > •
£tpreneç^de bocœur c'efrefent quihôt^faiSî»
DE CASTAGNE.
I o
A MOHSEIGNE VR LE PRE-
mier Prefîdent ^ Meffire AchiUes.dii
Harlay. ^
^das de cet eéîat^ &* PrinceAjenerablis
De ce Sacre Sénat y Loy viue de mon R oj^
Qui toufîours à hondroiiife tepofefur îoy^
Te la^at cegrmdfaixivn autre înfuporuUe,
Sd9e&imleC4ton,tt4esimmîtable.
On feMt bien admirer tes njertm j ^ tafoy^
Nonp4£ recheminer 5 dms le train de ta, loy^
Car 'un autre que toy nenpeut ejire capable^
Mm te crains prof aner tant ^tat demertM^
t>e mérite ^ ihonneur dont tu es reuefîu^
Tefre/entam ces vers indignes de ta^^oire^
si ta grande home nexcufe mon def mk-
Mais fuis que la iufik.e eji de toy 5 il meféult
Te prier (gr and Jîarlay)de mauoir en memme^
AD EVNDEM ILLVSTRIS-
SÏMVM DV UAKLKY.
Qui neque muneribtu^ precihm , nec
flecliîur dquîii,
Dimnoîlk re^mumine lujiitiam^
Tdk es &pYdfesfoluquenotans in omne%
Qmfeâemiurisfmnàere iuYequea^.
Haclùgme DemfacUt tefcaderefolm,
Jujla potefi ]uflm reddere jtidicia.
DE CÂSTAGNA.
îï
^ t^ GRANDE RQTNE
tref- C hrejtîenne:> M arïs dfr M edîck^ mère \
du R.ûy^0^M ëgtnîe\
^ * Ardent dcfir , quant mon
Seigneurie Grand fit> qu'il lîie
mena Vers voftre Sacrce Maiefté^
pour vous faire auoir guerifon da
mal des dents^alors ie vous reipon-
dis fur voltre demandcj qu'il y auoit
plufieurs fouuerains remedesj&cir-
treautTçsî Or potable: Il fctfoaiia
prefentvn qui dit qullne s'en faiibit
point > auquel icrepliquay, que les
célèbres docteurs 5 comme iainçè
Thomas doâeurAngeîiquejAlbeit
le grand 5 Raymond Lulle ^ & tant
d'autres enauoientefciiptj &ena-
uoient fâiâ: 5 comme aufsi le Sie^^
Beroalde de¥eruiiie;> ie Sieur Geor-
ge Egliffem.fçauants dodeursPlii"
loibplies 5 & à celle fin que voftre
Maielté m voy e la preuue i ay baiiîé
àmoîîfeigneur le Grand yne petite
IZ
phiolîe d or potable pour vous prc-
fenter, âuecmesdilputes enLarin>
, que ieveuxfouiïenir cotre tous ceux
qui diront qu'ils ne s en peut faire^&
leur donne aiiignation pourdiipu-
ter en la preience de voitre Maieirc>
Sêde mefsieurs lesDodeurs de la là-
cree Sorbonne^ à tel iour & heure
qu il vous plaira commander^à celle
fin que la vérité ioit mieux cogneue:
îl eft vray qui! y a des Médecins de
trois fortes^- & parce que vous^com-
me le Roy voiire Fils eu aoez des
plus fçauants 5 & du premier ordre
. qu on fçauroittrouuerj ils pourront
dire àvoftreMaieité ce qui en cit. eo-
îreTerreur de celuyqui difait le con-
traire :.Câr fi Meisieurs les Méde-
cins s'y fuffent trouuez prefents , ils
^^n'euflent manqué de dire fur tel fub-
ied^cequ'en ditle grandArnauîd de
Vilîeneufue^&tous les autres. Età
celle fin que les vertus fi rares &c
llgnalees nefoientfuppHmees^i'ay
- ï3 - .
mis icy TOr Potable ou compofi--
tien diceluy> tant en Latin qu'en
vers François , fuppliant tref-hum-
. blement voftre Maieftéles rçeeuoir
daufsibon cœur que ie les vous of-
frejqui fuis à iamais>
MADAME,
tres-fidelle femitem
DE CASTAGNE,
^umojhm du M oy.
AParisccacxv.
Ndaembrc,ï<^ïo*
'ifS.%&9ià*9:,S&&'^'
4%
A MONSEîGNEVR LE GRAND
cires du Roy^Côièliler en fon Confeil d'£{lat
&pnué3 Capitaine de cent hommes d*armef
des Ordonnances de ia Majefté , premier
Genrii-komme de là châbrc. Grand Èfoiyer
âe FrinceGouiierneur,& lieutenant General .
pour le Roy en Boîirgonne & B relTc. *
La Frmce en a bien p en qulmus pMijfe efgMler^
Sien^isefon efi^tjûit vndës grands de ce msnde, :
Et a peins en a il vn antre qmfesondey
VojwshêlleveYm&j>rHden€4^Uf4rler^
litmds anji Seigneur nafdt efmerusiUer^
Ve Arranger tant q^e vous , ame vêftre fdemdei ;
£,t puié dire vrayment qii*envoHê feùl îQUt akênde \
Ce quQTs peutÀefiYêT k vn grand CênféUer*
Les eftatsfont gdrdés psr lei braues cuHrages^ i
^infi qnHls font conduit s pisr le Confeildes^^S^ges^ ';
jQ^ipremyent de loin les mal' heurs éiduenir^
CèbienpùHr cesdeuxpointsvoHS d@iî tonte laFra^ê •
Outre drauôir encor amené de Florence,
Celk qui a gardé nos heanx lis de ternir,
DE CASTAGNE.
A MONSEIGNEVR DE BE AVLIEV
& deLong-jumeâu,'McfsireMartin.Riizéj
Cheualier de FOrdrê du Roy^ graiid thre-
forier des Ordres, Confeiiier de fa Maicfté
en fesConfeiis d'Eftat & Priuc , Secrétaire
de Tes commandements /Grand Maiftre fu-
*p€r- intendant Se General lefoimateurdes '
Mises & Minières de France.»
Bel Blirit ctmmx qui ns^veu des merueiJks^
M ech er chant iesfecfets ^ que h terre prodmâl^
CelmretedôîtkenfrefenterdefmjrmSiy
IPuis me les i^mrans^ nen éturot quelesfueîlles»
lln^fointdedi/coursjfourcharmerhsùreilles
La filai 'vefiîe> cefi Tœil qui te cmdmâf^
\Avfï iâmakùmak il nefersdefîrmSîy
P«0 que tu asfêufiéfesforcesnômfare'dles,
^inp recogncijfant ton extrême hontes
le me fuis fait âajït »fort de ta^ohnté^
Qm efi tmftours f ùnée atout œuure huahle:
Fredoc en kmèpart GradBeauluu que tom^
Minore ce Uheur afn que ÏOrfotithle^
Soit tmumra^ decmx qui mdmtennet qnenon^
DE CASTAGNE, foa
îrrfhumblc feruitcur.
16
A MONSEIGNEVR DE
LomenyejConfeilIer du Rôy ea
fon Confeil Priué &: d'Eftat^& Se-
crétaire de fes ccrrimandements
& Finances. *
Que tobem iu^ement» îonfermce & tafoy
T^om ap^oYîê afionnsur ofdjre Lomenycy
Et combien ta 'venu s*ejî monjirée infinie^
J^ùur fûffeder le cœur de ce Monarque Roj^ ''
Roy qui 4 feià ojejcupouy U:Brace&fouir toy
I^om U gloire S4meùs ne fe ver^^t ternie^
Qui tmiait esprôuué Jeul & en CGm^^agmey
CapaUedenauoirqueJes dejirspom Zoj^ ■
Tu mefèmhlejur tom ^Mement admirahlè^
Eî sncor en cepsincî du toutinecmparable^
Ve natio'îr en ton temps f^it njnfeui ennemy^
Cela fan ^oir affexjjuau deuâir de ta cBaro^e^
Tu t acquîtes énftque le Ciel grand & lara^e^
Qui fe montra chacun & iamais- k demy.
DE CASTAGNE*
A MONSIEVR SERVIN,
ConfeillcrduRoy &fon Aduo-
cat gênerai en fa Gour dcParle-
ment dePariSj&c.
B^rkquiies Ecrits contiens t$ut le /fauoir:,
Quetonnomek bon drchparmy toute UFrace^
YnÇatonenvertu^Çkeron ieloijuence
Ci^a^UdttûUt faire enfaifantfondeuoir»
pha^e^reqmiéqmJefaiSfàtom^mr,
Mt à qm'ce^rand Koj a commisfadeffènje^
Mncefèi:riSem^yUfm^€mkh4h$ncey
I>fouçhM(m^fmeJgmrin)mUd3toi£i
p'autrespremierquetâyonteudeUfiieme:
Ontefléelûquens^fleim iexferience^
D'autresomefiéfromftsâre/iuà'eli Zôy^
Mais iufqmcyencofnjnfeulnetereffemhïe
Carfçamt ^dtfert^exf^ert ^^propt enfembU^
Cesqualiie^J^ Sermn) n?4ffêniermtquÀ toy^
DE CASTAGNE*
Ib; •*, , ; I . ï , ,
B
A TRES-ILLVSTR^^^
tref-vertucufe Princefle ^ Madame
Charlotte de Mont-morancyfiEe de
Monfeigneur leConneftable 3 Con-
tefle d^Auucr^ne > & d'Allés : fur fa
trcP-grande vertu de patience.-
Toy qmdeuùfsmûurirydedçukm'&trijîefli
Te tremesfans tarir ^ mdade fans pire£e^
Ta Cmftance &tAFûy:,auect4gr4ndprud£ce
Te rendent far U Loy Ja Fleur de patience*
TonPere t*admne:/4fleur de quinte ejfence:
I>e luy 04 emporté ton /en$&* ta prudence:
Sa/fi^Jp ^fl sn toy : tu esfon mray Image-,
Itttitam cûmrnonmy y fonfupreme courage,
DE CASTAGNE,
fon tref-humblejôc tref-
obeiifant feruiteun
19
RERVM OMNIVM PRIN-
àpium mat et m Philofophomm efi^
ndm Adam pm-tauit eam fecum de
Paradifo vt extat infacriSy ÀltlJJimus
Cream medicinam nojîram : Philo-
. foùhivero noua prMefej^ Académie
ignoranî: tllam.
iP V D Italiam vltrâ mon-
tes^ aîiquotpoft Thurinum
■ leucia efFodi eledrumPhi-
lofophorum materiam dico creto-
fàm & nigricroceam quaevifcofa eft
&: lubrica admodum butyri ipfaq^
quia laboriosè acquiritun habet pro
fuse inuentionis iigno herbam fa-
l^rni quse cradicatur &ineiusIoco
poftquamfoffumeft reperitunh^c
materîa rcrum omnium principium
eft:Canftans partibus quinqueMer-
curii & tribusSulphuris de qua fuit
formatus Adam in Campo dama-
ceno : hanc terram fiue Gummam
&pius cum aqua nitida dilui vt eam
àfordiBus emtindaremlotam^dfe-
km dilTecaui: &tunc eratinftarpul-
aeris traâatu facillimi : Diffecatam
triui: &in balneo mariae locaui ad
ignem vaporofum fn vafe apt^ ca-
padtatis tertiavafis partevacua:aIio-
quin materia quaetantopere extube-
rat cxiliiffet : nihilque fuiffctperfe-
âum: & infra dics quindecim diftïl-
lâuit mercurius perlucidus fubru-
beus : neqiie madefacien^: ponde-
rans & beneponderansrquem optî-
me claufum feruaui ^ terramque in
fimdo boti^ derclidam rurfiim c5-
triui: & in vafe terrco cappam vitr ea
habentead fùblimandum coUocauî
ad ignem in dies augendum &înfra
dies quinquaginta fiiblimaui fîil-
phùr rubicundifsimiim> &fic ger-""
men extradum habui^elementaque
feparatâfûmpfi iftiusfulphuris par-
tes très & mercurii partes quinque
&amboibluu mifcuiin circulato-
37
rio adignem Cinerum & infra dics
quadraginta quinque elemento ex-
trahente de elcmento pcr digeiuo-
nemnigredo apparaît. Poftea ignis
afsiduitatc color cinericius: tuni ca-
didus : tum igné vchementiori cro-
ceus : Deiiique fangtrine draconis
rubicundior : & eo noîi apparaît vî-
tcrior. Puluerem iûum Inieraui eu
tantûdem Solis ad rubeum autluo^
ad album tereadoipûm cumpul-
uere fixo& realiter dlffoloendo cum
mercurio prxdldo & vt artis eit de-
çoquendo & venir mihi lapis bene-
diâus contra omnes infirmitates>
omnium corporum tamhominum
quam metallorû cuius granû vnum
fanât leproiliin> Sccentum merco-
9 riiinfolemperfedifsimumconuer-
tit&vtvidi;» commutauit. Et ante-
quam inferauifsem pondus vnum
decem lun^vt fom expertus in fo-
lem Gonuertit*
Hoc âcquifito puluerls lilios pe-
Hedidi cxtraxi quintam cffentiam
B vit
quipuluis in hoc opère s^quantum
ponderis depcrdit : Sed taiit^ virni-^
tis fit vt granum vnum fufficiat ad
infinita quorumcunqueimperfedof
rum in ibîem tranfmutanda , fed
notândum eftqualitexnontantum
vbi ïiipra hsecuîateria reperitur : fcd
etiam extra muros Ronise Auinio-
nis •Xutetia^Parifioxum& àlibi>qtii
ergo Deum Opt. Max. ex corde xo-
gaueritquotidie inueiîiet illajnmam
2le eft qt|i dat iumentis efcam ipfo-
rum & pullis coruorum inuocanti-
biis eum : fi de que magis ergo de
quo minus , cur non nobis filiis fiiis?
immolcreamtillam {pecialiter pro
nobis. Sipater totius confolationis
qui confoiatur nos in omni tribula-
tionenoftra, infirminatursebuma^
nx nunqiiid funt tribulati ? Sed pr^-
têfi Medici quarti ordinis hoc igno-
rant quia nunquam qusefiueruni: il-
lam.IdeoâuditeGâllicè laudes dor
mini.eiii ( Matriq, fu^ immaçukt^
wrgini) fit femper laus & gloriai»
feculorum fccula Amen.
^5 . ,
Gr^Bim quitte msmquë tamats:
»AHXchof€sqnemnou$fromm^
Donnant à toute créature,
W^ûtreme/ineiu^» aux Juments
ynemfaliiblemurriture^
Tefmomg de te$fmts iugements*
Mtquiaux petits du corbeau.
Que la fain r endroit au tombeau,
Vonneshcelefterofet.
Quand ils timoquent par leurscTfs^
Quemonameenf&itdrroufee^
Commenfûht tefmoingsmes e/cris.
DE CASTAGNE.
Biiii
4^
TKES'GKANDE exve-
rimce àeï Or potable ^faîBe k 3Paris
aux faux bourgs JainB Germain.
AYant cfté vu Gentil-homme nom-
mé monlieur du Lac abandonné à
la mort par les Médecins qui iauoient
iugé E tique & puîmoniqae de laage de
quatorze ans : iceluy Sieur du Lac print
la voyedeDieu cherchant par tout s'il
fe pouuoit trouuer d'autres que lès m'e-
[ permit quj
vaperfonnage denoftre profeiSon qui
luy enfeigna de faire de TOr potable
pour fa guerifoHjce qu'il fift . & luy don-
na trois cens efcus pour fon fecret : ^
par la grâce de Dieu iifutfi bien guery
par U vertu dudid or-potable qu il re-
tourna tout ioyeux> gras y beau & fain
de tout fon corps auec lequel or-pota-
ble il en a puis guery vne infinité de pcr-
fonnes de pluneurs maladies j & aux
femmes ilerlles,voirc aagées de cinquà-
te cinq ans leur a fait auoir de beaux
enfansj & rendues ieuneSj en vigueur;
comme celles de vingt ans , qui eft cho-
fe admirable , & très- véritable : carvn
honnorabîe Citoyen de Paris tref-ver-^
tueux maiftre orteore s'il en y a en Fra-
ce nommé monfieur Bourgeois lequel
demeure audeuant TEglife fainâ Jac-
ques de la Boucherie de la vilk de Paris>
non feulement a veu ce quedejOTus^mais
encores luy mefine a efteceluy qui a pu-
rifié* tor & Emé les lingots pour faire le-
did or-potable comme grand amy du-
dit Sieur du Lac^ & meline encores de
prefent ledit maiftre Bourgeois orfeure
fufdiaLj fera voir cmq énfans d Vne fort
honnorabieBourgeoife de ParisjlaqueP
le àuoit efté mariée quatorze ans aùant
que d'en auoir eu iamais aucun : & plu-
fieurs autres fterïlles qui en enceu par le
moyen dudit or-potable qu'elles ont eu
& pris, auquel ï>i(tn par fa bonté luy à
donné ccfte vertu &ror ce 5 & parce quç
kdit or-potable guarit ii bien la goutt€?
& le mal àcs dents, nous le mettrons en
noftre autre iiàre intitule le Paradis tér^
reftre^à celle fin que les vertueux fça^
chent qu'il s'en peu faire de plufieursfor
tes & façons ^ comme auifide rfauille ài
Talc5& detotttes autres chofes fembla-
blés qu^ontient tant difec3es:^ais elles
font trevfaallcs à ceux qai en ont fâ
Icience & Texperience > que Dieu par fa
feule bonté nous adonnée auquel à ia-
mais fbit honneur & gloire, &àlatres-
SâcreeviergcMariefaMere 3 & à tous
les Sâinâs & Saindes de Paradis.
AMEN.
DE C^ST\AGNE^
%At^moJhicr du Roy ^
DE LA NAISSANCE
detOr^ & delo fcarg%|'Afino , oh
hien de/charge l*Afne y &* delà goûte
auecle mal des dents.
AVrumgenerittuY in arems flmiorum &"
inUpdibus 'vel toti Ufidi incorpora-
tumyvelvtvenainipfii VOï fin s'engen-
dre au fablon desïiuieres, & dedans les
pierres comme Tonvoid au lapis lazuli:,
àla pierre azurée bleue: voire Tay réduit
enchauxviuevnegroffe moule de mou-
Kn à moudre farine^&ray trouuée toute
pleine de pallioles d*or du plus fin qu on
{çàmoittïonvLCrdumJnfimamacedomx
iefoffum(peffcfmuf: acex^m quatuor fo^
Hfarum g«ie ibi fmt âurum rmafci fex(imfeit.
^7
li m^îudim ammix fi âU pâraaânt qui!
foit endurci par leibulphre de la terre la
où la rofee^ki ciel mmbejlaqueile le So-
leil auec ledit foulphre decuifent &la
rendent fin Or : Nous prenonsiaditetcr
re & en feparons ce qui eft tât précieux,
ne direz vous pasj ôignorans 1 quil n'i a
rien qui vaille ? Pourquoy doncques
les Sages & içauants Médecins du pre-
mier ordre font-ils préparer le lapis fa-
zuli pour les médecines pour bien pur-
ger qui eft vray e Mère nourrice ou Pcre
deTOr eftant ladite pierre toute dorec
ayansauifiplufieurs veines d'Or: Aue2S
vous veu iamais aucun Apotiquaireen
la préparant qui aye fcparc ledit or?non
non 3 mais voitre ignorance faiô que ne
comprenez point ïx telle vertu medeci-
nale procède de ibr ou delapierre>mais
que direz vous quand ie vous maintien-
dray en tous lieux tant par dodrine que
par tref affeuree expérience qu en lair
mefme s engendre ôcfe cuit vn metaii
par la force du monuement^ {Nam motus
eficauft cal&rîsi ) que fait le feu contre ie
froid extraordinaire par les grands &
horribles tonnerres qui iettent lapicrre
de foudre qui fouuent tue tant de gens
$c d'animaux y & brife tant de beaux
44-
édifices : îenây veuplufieurs Ôrenay
çncores toutes métalliques y aucunes
comme marcafites d'or au dedan^: ôcles
autres comme la pierre languinaire la--
quelle n eft autre chofe que metail de
fenfi eft-cequevous mefme commei^ay
veu ea donnez aux filles qui ont les pâl-
ies couleurs , du fâffran de fer qu'autre-
ment appeliez crocus marris , ôc auiïi
vous en donnez àplufieurs autres per-
fonnes pour des maladies y coaime ie
feray apparoiftre par vos ordonnances
ou rccipésJnauez vous doncques point
de hôte ny de vergogne de voftre igno-
rance? Rçfpondez moy en cecy, qui eft
plus noble Toj ou le fercQui eft plus fàin
au corps le fer ou lor > Si vous faites ma-
ger le fer en vos médecines aux filles , &
pauures malades ^ pourquoy vous mo-
quez vous eniaprefencedeia Royne^
de rOr qui eft plus précieux , fi le fafran
de fer eft bon: pourquoy non lefaffran
^*Or? allez , vous ne fçâuriez faire ny
ivn nyiautre: &ieveux quevous fça-
chiezqueiauraypluftoû réduit lesfuf-
dits métaux en faffran ^ & puis en eau
potable que vous n aurez fai£t vn faux
cmplaftrc de mafticq pour guarirle
4f , -,
mal des dcntsiequd ^c fcit: 4c rimM
tout 3 mais pour lairc croire qiie cek ^
bon par imagination , & ce pendant Iç
mal fe paife par autre voye^vous en por-
tez vousmefme vn^ fi^fij viûe;»¥iue i*or
potable pour tel maljvoyez voftreiiure
appelé pandedarum cequi vousen dit
êc comme i'or efl: treC-foauerain & tref-
bon aux plus terribles maladies : le mal
desdentsneft autre chofè que la Gout-
te à la rcnuerfè: mettez voftre tefic en
terre & lespieds en hault ^ & lors voftre
mal des dents s appellera la goutte par-
ce que le catharreôc defluxion dégoûte-
rienbasj &;lorsquïIprent ibachcmigi
dchaut cdi pour le grad chaut & froid
extrbrdiimrcqu*auezeu , &fi foudain
il n a eu Icloifir de dégoûter goûte à goii
te en bâs:& qu'iifc foitietté fur les dëts,
û'eft pas moins pour cela différente de-
âuxion> vous n âuez iamais ouy dire le
mcrcredy àcs Cendres : Memtnto homo
qmapuluis es yC^ mpuluerem reuertens^ car
par ce moyen vous auriez apris de ré-
duire Por (duquel nous parions ) enfa
première matière ;, ne tiendra qu a vous
îes portes font toutes ouucrtes. Il en y a
vn autre que pour le prefçnt ie ne nom-
mcray fon nom qui a fait mourir vn ieu-
^ 3
nepreftredefainftPaulde Parisnepueu
de môficurCarré auflî vehcrablc preftre
de ladite Eglife, & la tué dans vingt 6c
quatre heures qui n auoit aucune mala-
4ie nyfiebure>âinsièulemeot quelque
peu de côlique^&luy defroba vn remè-
de ce quidam qui! auroit guery âllûftât
qui eftoit vnpeude vin blanc, vn quar-
tron de fiicre candy : 3c demy e once fel
commun pour en faire vn cEftere^ auec
yneonce de la Benedide confede, &
ayant priuèce pauure preftre de fon fe-
crct le fit mourir à rinftant : mais ce n eft
pas le premier y nous auons le Roole de
Çl\ifieur$ autres :,c*eft pourquoy leur
îâiit faire rendre conte de toutes mala-
dies qui ne feront mortelles ^ & les cha-
ftier quandils feront ainfi mourir les
gens.Ils ne fçauent(ccux dudit quatrieC
me ordre ) iinon faire fèigner cinq ou fix
fois voire pias : & lors cela eft certain
qu il n'y a plus de vie au corpSa&par for-
ce de leur faire fouffler au cul font fortir
lame par la bouche : car alors la CafiSe,
ny le Sené,ny Reubarbe ne peuuét eftre
digérées par vn arbre fec , par vn corps
mort qui a perdu tout fon fang par fai-
gnées. Mais il y a toufiours des excirfes.
31
VQxcyfcargii r^yFMefchar^rAfiie,ÎIs
difent pour fe couarïr ce qu'il leur pkifi,
fc refouuenât du village des môntaignes
de BoHognequis appelle defchargerAf
ne, auffi s us peuuent fe defcharger fiir
quelqu'vn ils n'y faillent pas comnie ils
ont fait:ay ant fait faire cinq pertuis à vn
honnorable gentil-homme nômé moa.
ficur de Charbonnières fus vn genouil,
& puis de rechef luy ayant trappâné&
brisé le genoûil & rôpu les os : bien qu'il
n y auoic aucun mal apresqu^ils Ibnt fait
mourir fe font iQttczifcar^at^fmû^ont
dit que ceux qui ne luy auoient donné
quvnbaulme lequel fepeut manger &
le pouuoit bien guarir s il euft eu patié-
ce 5 font ceux là qui ont fait le mal* : non
non c cftvous âutresquijauez efcorchc
Vn fimple viUageoys payfan auquel
Dieu a donné la cognoiffance dVne her
be,a guaryàCharîieu Vautres lieux dr-
conuoifins vne infinité de perfonnes tat
de flux de fang mortel que fiebure pcfti-
lentielle qui mouroient das ving quatre
heures dudid mal : & vous ny vos fem-'
blables( Qmrti Orënk ) n en auc2 iamaîs
%cu gucrir yn feul, me&ae cnauez &iA
49
-mourir plus de cent mille. Dites moy
doncques, fi vos quatre liures enLatin
que port» peuuent guérir vn malade :
oubieri vne rare expérience dVn autre
<mifcra plus honuefte homme que vous
le peut guérir^ furquoy ie dis que nul ne
fe peult appeller médecin finon celuy
quifçait guérir toutes maladies. Orle-
ài&. villageois fçait ( par la grâce 'de
Dieu) guerirtoutcs maladies : donqucs
c eft luy qui cft le vray médecin, & par-
tant contenez vous en vos termes & ne
mefprifez point les hommes , car vous
n'cftes que des hommes : &foyez rem-
plis de charité^ & quittez 1 auarice ay-
mant deD^lapieté.
A DIEV-
INNOMINEDOMINI
NOSTRI lESV CHRISTIy
AMEN.
Contra ignorantiamlinguarumquaniâ
ordinis Philojophorumpr^ren/orum
. Ajferimus Aurum faubile ejjè: Em
reale non imaginarium^
PROBATVR.
^ Aurum cft rcfolubile in aquam , crgo
Aurum eft pôtabile.
Probatur antecedens»
Omne rcfolubile in vaporem eft refoiu-
bilcin aquam 5 Aurum cft refolubile
in vaporem ergo Aurum eft rcfolu-
bile in aquam.
Maiorpater^
Mïmrfrobatm^
OmncCQmpofitum ex vapore, eft rc-
folubile in vaporem » Aurum eft çom-
pofitum ex vapore ^ ergo Aurum eft
rcfolubile in v^pçrem.
_:.....:: c
Ex Ariftotele qupro. meteororum^êc
iecundo iVIetaph'L vnum quodqucre-
. foluimr inea exquibus componituf
crgo omne compofitum ex vapore re-
foluitur in vaporem.
Frôhatur confequentia*
A magis communi diftributo ad certum
minus commune.
Prûhatu^minor,
Omne metailum eft compofitum ex va-
pore Aurum eft metailum j crgo Aura
cil compofitum ex vapore,
Tfohaturmmorex ^nfi, 4. Metcoramm*
Metallorû materia vapprcx exhalatio.»
H^C VERA SVNT NON SO-
lum quia probâbiiiaj Sed ex eo quod
fitttidemcumvero. NaturaagitrPM-
" lofophiis cc^nofcitjOpcrator de mon-
ftrat : Demonftratione omnia pro-
bantiir.
I^Hod ^Uéêrù vBi^yâ^y fretU mhilinoîame ikéd»
Jnnmis at ^narg Çrstiafiémméi deefi ,
Fâstihi quéifmnmcfummHmviniraremmA»
\4lUtxfemmtiaorënm4^ ëj^olu-^
nom *Ami fotMlM^
Auri fâbri quotidie diflbluûnt aumm^
inaquis quando folutum eft txmc eft
potabiIe,poftfeparationê vero aqu^
h^iuimodiac abîutionem&exfxcca-
tionem fiqais calcem Solis praediâi
inaquam magnivegetabilis poiue-
rit cito calcem illam diffolutam , &
potâbilem habebit : Qui autem rcr^
quaterue id egerit^ Lapidem praecio-
fum contra morbum caducum icro-
faIâS3Cancrum:»podagram ^ quar-
^lanam ^ morbum ncapolitanum>&c.
"Eabcbit.
^li& modo* *
Omnemetaîlum conuertiturinMcrcu-
rium Aurum eft metâllum, ergoAu-
rum<:oniiertitur inmercurium.
OmnisMercurius côuertitur in aquasi
omnis aqua eft potabilis.
Mercurius àuri conucrfus in aquam eft
potabiiis ergo mercurius auri con-
ucrfiis 3 &c.
Omnis t^frcuHm^Hdndê difiâUtary
%edd$t fiéam A^Hàm^ . ^
^J^ercHrius %/iuri di^Ulatun
C ii
3^
OmnisdiJiiUdtîôeJia^uaùouiths
pîjiiilam Mercurij Sdts ejlaqua^
Ergaaqua Solaris eji poîâbilis»
. hYRVU POTABILE.
Recipe crgo in nominc Domini nofiri
lefu Chriiii Auri purifsimi calcinati vn-
cizm vnam 5 Amm vegetabilis vncias
feptcm ,pone ad circuiandum inPeli-
caûo donec colorctur. Demun fepara
vegetabiicm coloratum ^ & cum alio
nouo fac vt fupra quantum fuficit > &:
habcbis aurum potabilc:Solûm fine ali-
quâ mixtione poli feparationein vege-
tabilis iîf^balneo MarisB quare decdqua-»
turin lUïïiciente quantitate a^qiue prae-
ciâaî vt eft artis doncc dijOToluacur coo-
pérante Chrifto fuprâemo optimo maxi-
mo contra infanabilia & deplorata om-
nis generis externa > & interna mala cuî
Dco fit femper bencdiétio ^ & clari—
tas êcù^mm & gratiarum a&io ho-
iior^ 6c virtus j à: fbrtitudo in fccuia
fecdorum,
^ AMEN-
î ^'^
Declaratiô Ma^fierij.
Cl quis optât Arcanura Deim pateum
^pœnitcntise incendatur m quo lapis
nofterbencdidus repericur. NamMer-
curius ex omnibus rébus extrahitur qui
autemtotum dicitnihilexcludit: Sier-
gocî? omnibus rébus. Rcçipe Mer eu-
rium nobiiifsimum quia quod per faper
abundantiam dicitur vni SoH conuenit.
Ideo fi qds fcit modum ( qui vnicus eft)
Inputeum pœnicentise defcenditur atqj
ibi inçenditur qui defcendit is per pra-
xim huiufmodi arcanum dei abfquedu-
bioobtînebit exfententiaveriPhilofo-
phi.Modum autem fcire hoc opushic la-
bor eft.Inueftigâtiodiificilis attamen in-
uenta f aciHs 5 Mémento itaqu^ hominé
effe nobiliisimam creaturam in compo*
fitione tçrr^ quam vnquam Deus créa-
rit m quo funt quatuor elementa pro-
portionat a p er naturam : Ex taii mercu-
rialitasfeuvitriolitâs qu^ nihilomnino
conftat producitur arte ex fua minera^
Arte fi quîdem eîficere potes vt appa-
reat manifeftet que hune lapidé abfcon?
fumquem dicunt arcanum Dei: hanç
remvnâpurificalâua infuoliquoredo^
' necâlbefcattam fapienter fermenta &
itahâbesfiimmam,
fcAVS DEO. CM
ICy font les fuididesdiipures Latines
& Or Potable en langue Françoife a-
uecplufieurs grands fecrets de nature
pour la fantè des corps humains auec
ieiquels i ay guery pluiîeurs Seigneurs
& Gentils- hommes qui eftoient aban-
donnez à la mort par les MedecinS;, ain-
fiquedeiesr propre main ^fignature
ont attefté & certifié comme cy après
ièraveuau iong>&plufieurs autres qui
en telle extrémité ont prié pour auoir
fecourSa comme font les bons voifins
ivnraurre: & tous ont efté guéris par
la grâce de Dieu & de fcs fouuerains re-r
mcdes qu il iuy a pieu nous donner,au-
quel foit honneur louange & gloire à
iamais.
L'OR^POTABLE EN FRANÇOIS,
ET X A PIERÏIE PHILOSOPHALE.
T *0%jPoîaMe eftfi vray qu e Idveritsmefme,
1 / Kt i es finis ig^or ans d'vneigmrançe extrême
Le font imaginaire: Stponrlmr faire voir,
Qj£il efl c^ qn'ilfipeu uil leur conaiem/f auoir,
jQjtsl'OrfepeHtrefo4tdre en eau pure & liquide^
\Ainfipar c&nfeqHent on boira lOr hhmide.
'Tlus encor ce quipensfi refiudre en vapeur^
Se doit refondre en eait ^ceft argument eftfeur.
Il or dément en vapeur ydonctarfe pourra rendra
En eanvray Blixir qtiùnpent boire &C0prendre^
.5^
La preme (n efi icy^ cat tûHtcorp^c»mp$se^ ,
^evapetêrferendraenvapearâi^fosé,
L' or efi f m de vapeur J' or donc fe peut refondre^
EncQr^s envapeuTyé' dçvâpear en pondre.
C'ejt ce grand Arifou,^ qy,i la vérité^
Fournifl cefie raifon enfaftnc£rité^
Tout carpsfepsHt refondre en U matière & chofe^
QnidefQn fjamrel 1^ engendre & U compofe^
Ce qHi donc efi hAfiyparcertamevapsur^ ^^
Se rejonlt en vapenr cefl axiome efifenr^
Ainfipar confiqaent V or Ce pourra réduire^
En vapeur comm' il f Ht comme ie vien de dire.
Car ce qtion difirthne an plus commun, de tous^
Anmoins commun anjfi fe donne a tous les coups.
Et fi queli^iivn encor l*oz,e tenir en do ttte^
Je le veuxjHplier doncement qiiil n^efcoKtsi
Car ielepreHPte0cor ainfi^neteut met ail,
Or^ & iè/irgeni^é' Cniarc &toHS en gênerai ^
Sont faits dvne vapeur^donqHes l'Or metaUiqu$
Efi fai^ dvne,i>ap€Hr : car ce do^e chimiqne^
T>it que detoHS métaux la matière efi vapeur^
Oh exhalation de nature l'humeur*
Cecy efi donc tref-vray non feulement pour efire
^rokahle eommilefi^ mais encor pour paroifire^
Lamefme vérité y la nature le faiShy
Le Do^e^hUêfophe &Jevoit ^ lefçait^
Lefage Operateur U monfire kfafcience^
Q£on ne peut mettre en doHte^efiant expérience*
VOrfehure tous les loars ^ffou It dedas fes emx
Ce metail pur & net %py de totu les met aux ^
Quand donc il efi difioult nefi il pas Orpotakky
Mais quand il efi laué (^feché comme fahU
Separideçsfic ean^mette^Uainfi en chaux,
^ * C iiii
4
'DedmstéAk^^nifurpjijfë en vertu toutes emx^
Cefte chaux fi rendra liqmàe & fiparfai^e^
QHepQHT Ubien louer tome langne efimuetîej
Et ^iî^faira ceUj?ar trois ou quatre fois ^
Il aura Dieu aydant^ & enbienpeu de mois.
Cefie pierre qui peut guérir U maladie^
Qj£inGUYAble ton tiemjespouxja ladrerie y
Le mal CaducAa Çoutte^^ polir comme vn œuf^
V homme U plus perdu, & le rendre tout neuf.
AVX LECTEVRS.
IE mett au iour et liuret de bonne
foyj mon vœu m y oblige , m^ pro-
feflîon le monftreenfainftMatthieu
dmefme Chapitre > îàoùfft comman-
dé auxEccIefiaftiques d aller guérir tous
languiffans & malades, le Sauueur du
monde la commandé pour exercer les
œuuresdemifericordé, mes adions le
tefinoignentj nçn en qualité de Méde-
cin^ (qualité queThonore:) ains en cha-
rité comme font les bons voifins les vns
enuers les autres Tecourant mon pro-
chain, &pourfuy oifiueté, tous deux
félon le commandement de Dieu, ie ne
prens point lefalaire ny les confultatiôs
des meiSeurs de telle faculté, moins me
quâUfie de leur eftat & vacation, &ne
4ï
crains qu on me puilFe taxer d'ambition
ny d'auarice y en cecy donc ie ne fay
tort à perfonne 5 feulement ic pare aux
coups de la calomnia» & manifefte la
gloire de Dieu qui a departy aux jfiens
fes grâces en la cognoiflance des fecrets
qui feront voir Terreur des ignorans^, ac
la vérité à ceux qui la défirent. De Paris
ce xxv.de Feburier^i^ n.
DE CASTAGNE,
, Aumofnier du Roy.
Tous les fecrets feront mis cy
après àUfinderinuentaire desSei-
gneurSj Gentils-hommes^ & autres
qui ont elle gucris après auoir efté
abandonnez à la mort par les M^*
decins.
INVENTMR^JOES SEIGNEVRS
& Gentih-^fiommes qui om prié U Père de
Cafidgae^JD^oSleuren Théologie, Confetllev
^ uiumojhier du Roy ^ de leu? donner fe-
cmrsfoi^ les guérir lors qu'ds ont efiéabâa^
donex^à kmortjsrles Médecins^
E Premier eft le Seigneur tres-illu-.
f ftre Baron deGamiliac^deBcaufort
Seigneur delaBarge lequel par vne lon-
gue fiebure continue eftantdeuenu tout
iâulne& enflé, & abandonné de tous ^
lediâ: de Caftagne îauroit guery dans
huiâ iours à la prière de Monfieur de
Iar0yè Seigneur de faind Martin delà
Plaigne , qui ices fins luy donna deux
cbaïaulipour le conduire audid Sei~
gneur dcCanilliacibn beau frère:, ainfi
qu'il âttcfte par fa lettre ainfi âgnée de
Beaufort.
DEBEAVFORT.
43
Le fécond eft le Seigneur de Viafpre
& deCharantoncâu Lieutenant gênerai
pour le Ro,y de T Artillerie en Champai-
gne 5 lequel ayant efté abandpnné à la
mort par les Médecins j. parce que tout
ce quiimangeoitillevomiflbita&nefaî-
foitrien par le bas finon au fang & de
Teau noire > n ayant plus que la peau&
les ospar vne fi grande maladie^ dont
les Médecins ( qui fiircntiept)le iuge-
rent d'auoir vn vulcere dans le corps 5 &
lediddeGaftagne iugeaque celtoitle
mal de Miftrerc met , qui eft que les boy-
aux font relifez enfemble & que rien ne
pafleenbas: Sclatref-bienguaryauec
iovi. Or-potable 5 ^ pouidres'cordfailes»
corne de fa propre main le teftifie ainfi
ledid Seigneur de Viafpre, comme il
s enfuit à fon ori^^inal.
*o*
fayvsedeladiSlepôulire Cordiale^ en a^
encores^ dont se m en trouue bien grâces k Visu:
Et ay ejieo-ueryfâr tediSi Sieur de Caflagne de
nMfuf-diéîemdadie^dunîie certifie ^Jïre nje^
tttable)f4iSl k Paris ce quntriefme ^oufl^Mil
fix cens dix. ^infifigné^ farlediâi Seigneur
deVial^re^
DE PETREMOL.
44,
Lt Certificat delà ma'm prùpre de Mmfîeur
V^Orkans^ eji comme s enfuit*
ïe fouf-figné Confeiller du Roy&threfb-
rier ^ & garde General de T Artillerie Se
Munitiôs de France^ certifie à tous qu'il
appartiédra auoir vsé en mes maladies,
comme le fais encores d Vue pouldre &
autres receptes que ma baillé monfieur
Çaftâgneidequcy ie me trouue fort biê^
en foy dequoy i ay efcript &fignéle
prefent certificat de ma main à Paris^ ce
dnquiefme iour d'Aouft^Mil fixcensdix.
* - .
—^^ — = . -. — - — „
X^e Certificat de U propre 7nmn de tJ^ionJïenr de
SanQYny Gêntil-hifmmeordinasrs du. %oy , #i|
ainfi comme fenfmt,
le fous-iîgné Certifie que la pouldre de Père
Caftagne ma guarjr apresDieu delaplas grade
maiadie daranc vne année toute entiercjoules
Médecins ne fçauoictplus que mefaire,&:m a
poiécdelaifsé & abadôné, & en leur cofulcatio
mauoicnî lugéEtiqaeBc Paralytique corne tout
chacanfçaitafans raille autres maux que faupis
çhofe véritable. Faiâ: à Paris le prefent ccrtifi-
çac^ce feptiefine A ouft. Mil fîx cçns dix,
DE SAVORNY.
idîteputun de Monjimfï^gmt 5 âfi
Madame laMarefchallsdeTamms
le Hugues Glerget fbubsfigné Procu-
reur en Cour de LangreSj certifie êc at-
tefte que depuis l'année quatre vingts
dixfeptiufques àhuy ilne s'eftpafségue
res d'années que ie n ay e fait vn voyage
en ceftc ville de Paris pour les affaires
de Madame la Marefçhalle de Tauanes
efquels voyages Tay confuké aux Mé-
decins de cefte ville de Paris pour vne
maladie que i auois, que ie iugeois eftrc
vne pierre aux reins , eux de mefme vne
autre en la veifie^dautant que 1 auois vn
Êruflemët dereins^Sc que ie ne pouuois
vriner que goiitte à goutte : dequoy ief-
dids Médecins ne m'ont fçeu bailler re-
mède qui m aye peu guery5& en 1 année
prccedcte en Décembre madite Dame
la Marefchale defîrant ma fanté ma fait
penfer par leSieur Caftagnequi ne m'a
baillé que des pouldres cordialles dans
du vin blanc accommodé comme il le
fçauoit bic^de telle ione que ie fuis gue-
ry du mai dcsiréns , l'efquels i ay âpre-
fcnt frais , & ils me brufloient à caufc de
la pierre dclavçffic j fi bien que ie ne
4^
lents plus de mal de reins , & fi ie tf ay
nulle difncuké d^vrinejdefaçonquau
liea de dix ou douze fois que i Vrinois le
matin, ienVrine qu vne feule fois. De
plus ma femme eftat icy depuis fix mois,
queie iauois mâdeepour fe faire penfer
d'vne maladie qui la fuîfoquoit:, auiïi t oft
qu elle auoit prins vue médecine elle
eftoiî trois mois en tel cftat qu'elle crioit
qu elle eftouffoir,leditSieur deCaftagne
luy a donne à manger dVne poudre3 à la
troifiéfme prilc a efté entieremét guérie:
il y a cinq mois qu elle eft icy , Ôc depuis
Icfdites prinfesn a eu aucû mal : de moy
il y a plus dehuid mois que ie ne fens
plus de douleurs dont i cftois affligé,dc-
quoy ieloùeDieuduquel^&duditSieur
deCaftagne ic tiens la viei& ma fai£t ce
que ie certifie & ainfi ie Taffirmc pour
eftre la vérité. Faid à Paris le fcpticTme
d'Aouftj Mil fix cens & dix.
CLERGET.
^ttefiattônie Monfieurdu Boys, Secreuke
de la mat f on du Roy,
le Henry duBoys^Sieur d'Hautecom-
be eftant à la Roy ne , & Commis de
Monfeigneur de LomcnieiConfeiller &
Secrétaire d'EftâC, Certifie à tous qu'il
appartiendra que les pouldres que ma
47
donné Monfieur l'Abbé de Caftagne,
CoRiciUer & Aumofnier du Roy^ m ont
faid très-bien , & m ont gucry ^ en vne
indifpofition que i auois. Faidcc qua-
triefme d'Aouft ^ Miife cens dix.
* . DV BOYS.
iAttejlMtion du Iteuereni ^ere HomriuSj,
Theoio^en prédicateur ConaenîueL
Le Rcueréd PereHonorius profeffeur
en fâinâe Théologie j Prédicateur de
ibrdre des* vénérables Pères Conuen-
tueisdeSaind François ^eftant à Paris
pour le feruice de fa Maiefté en affaires
defonordre^ il aveu & parlé plufieurs
fois àvn icune efcolier qui auoit perdu la
veuë & luy ayant demande comment
eft-ceque Dieu luy auoit faiâ la grâce
de la rccouurer ^ luy auroit refponda
que le Reuerend Père Caftagne lauoîc
guery, qui eft la plus belle ciire que ia-
mais le Reucrend père Honorius did
auoir veu> & parce que ledia Reuerend
père Honorius veut que cecy ne foit
caché i a voulu figner de fa main pro-
pre.
F. HONORIVS.
48
^tteflation deMonfieuv dn Molin Oncle
de Madame la Nounce du Roy
Louis Régnant ,
ci
le Claude du Molin Sieur de laGran-
ge^Commiifaire ordinaire en rArtiîleriê
de France 3 Certifie à tous quHappar-
ticndra,qu âpres auoir demeuré plus de
(Quatorze mois mabde de tous mes ma-
brcS:, & fignamment des iambes & cuif-
ks qui me faifoient de telles & fi extrê-
mes douleurs que ie ne pouuois repofer
jiy iournyjiuidjcrîans inçeflamment^
ne m ayant peu gucrir ny fçeu rien faire
lesMedecins quci ay recherché en cefte
. ville de Paris pour me tirer de cefte lan-
gueur à tout le moins receuoir quelque
allégement en mon mal;, i'aurois efté ad.
uerty parvn de mes meilleurs arnys le
Sieur d'Orléans ^ Confeillerdu Roy&
garde General à^s munitions de FArtil-
lerie de France ^ que en cefte ville eftoic
vn homme d'Eglife nommé Monfieur de
Caftâgne lequel audit traidé ledit fieur
d'Orléans en fa maladie , dont il s*eftoit
^extrêmement bien trouué & eftoit gue-
ry : vers lequel ledid fieur dorleans me
condûict à l'hoftei de Luxembourg ou
eftoitlogélediâ: Sieur de Caftâgne ^ &
4^
deiuy & de fbft oidonnance par efcrit
vsé de pouldres cordiales & autres dro-
gues que i'ay prinfes chez le Sxeur de
CambraxApotiquaire auxFauxbourgs
faind Germain > &r€cçgnois de vérité
que moy ennantia grâce de D'wn^Sc i'af
fiftencedudiâ Sieur Caftagne^iay efté
reftitué en pleine fanté &dilpoft comme
au parauant ma maladie j en tefmoinde
quoy i*ây figné & efcrit la presête de ma
mainjle treziefme Aouft^Mil fix ces dix»
«aV MOLIN.
^tteftution de Manfleurde ChatSun Prê*
ftffeur en Miâecim tr^Cveytueux.
le fous-figné Profeffeur enMcdecine,
habitant à Paris dans leCoUegedeBon-.
court 3 certifie que Monfieur Gaftagne
m'a prié d âUer^ificer & guérir piufieurs
malades attendu qu'il ne faid profeflioa
que de Doâeur euTheologie > & Au-
mofiiier du Roy^ & ne pouuant vâcquer
à autre profefSon bien qu'il ay e k fcien-
ce de piufieurs grandes eilènces de tous"
les minéraux ^ végétaux 3 &: animaux^
voire lextraction de TOr potable qui eft
tres-fouueraine médecine, pour guérir
toutes maladies: fi eft- ce quil ne s'en
veut point fcruîr par tout le mprldej ains
D
feulement pour quelques Gens amys ou
bien pour quelques pauures gens qui
11 oot pas gras jnoyens pour fe fouiâger.
Cejft pourquoy m*^ânt priê^omtne dit
eflU^ay guery parfon moyen^ defes mer
decines SepreceptesynTeinturier nom-
mé maiftre Coron demeurant au deûât
des lacobins qui eftoit ailigé d'yne ma-
ladie tref^dangereufecommeil îeimoi-
gnera dans quatre iours. Plusvn autre
qui le tient au préside la porte de Buffi
aux fauxbourgs ^e ûindGermain^nom-
me maiftre Symon Luilier abaridonné
desMedeciES>&plufieu|Sâutres pauures
perfonnessdefquelies ie me fuis fibien
acquitté:» inftrulet par ledit de Caftagne
qu il n'y aperlbnne quife puiife plaindre
tant de ma diligence j que des poul-
dres excellentes que ma données ledi^fl
Caftagne ^ aiTeurant & refm oignant par
laprefente toutes les chofes cy deflus
dideS;) &pîuueurs autres touchant le^
' cures dudiâ> me fuis figné.
CHAILLAN.
JE/crh en Uprefence ds M onfïeur deVeruiflâ
célèbre douleur M eiccinJDc M onfieur de Ch^
^arUnges^ ^d§ M onfieur Carme prejire,
BeroaldeVeruiile. D. Chauarlanges.Carmev
Preftrc, prerenisàladideAtceftation. ' '
é/itteflmén de Monfieur de ChkueAknges
:- froçhetHofieldeLùrritine^
. le iôus-figné certifie que .Monfîeur
Caftagné>Confeiller& âumofnier orsdi*-
naire du Roys m a^ après la grâce & affi-
ftance de Dieu^ premier Médecin àts
hommes 3 guery û*vn mai incurable fur
les membres : aux genoux , ïambes , &:
cheuiUes despieds^que les médecins ne
m auoiét fceu guarir^à prefent aucc lai-
dc de ce bô DieUiêc du vénérable Pcre>
ie me porte biê^ & pour tous reme des ic
nay pris que de fa ppuldre ordinaire^
& d vnc eau Ôc quelques tablettes quU
ma ordonné ^^ loué foit Dieu & luy : Fait
à Paris le vingtiefme lour de luillet, Mii
fixcensdix. CHAFARLANGES,
^ ttejîationde monfiux G^ard di ChaiHan^
frâfejje$tr m Medscim*
le fous-ligné Gafpard de Chaillan pro-
feffeur cnMedecinc^goiîuerneur des fils
de Monfeigneur de Lertiuizan Conte
de BoifeçnCheualier de Tordre duPvOy^
certifié par la prefente^ auoir vsé de cer-
tains medicamens tant pour moy, mes
difciples^amysj&autres de ma cognoif-
fancejefquels ont guery les maladesfur
D ii
5^
kK^uelsieksay appliquez 3 &depeiir
que CCS âiuHîs&neceflair es remèdes ne
foiaitxïiefpiifez par quelques ennemis
éuR. P. GaftagaeDoâeur cnfâinâe
Th^ogie, & Âumo&ier duRoyj^ray
cicrit la pr^fente : partie pour remercier
lebon Pcre qui me les a donnez, partie
â^ffipéur nem€ monârer ingrat de fa
vertu,& defquels^ncores que Médecin
ie dcfirc guérir mes amiSjne recognoif-
ftnt rien en euxqui ne ibit pour le bien
dcsmaladesjfittdce ciaquiefme Septé-
bre 5 Milfîxcens dix.
CHMLLAN.
\AtteflAtîon de monfièm du fUx^ 3 maigre
d'hifleid^ MonfHgm^iJr dePif^u^ Con-
feïUer du R oy en [es confetls i£jiat
- 1t^ Prmé^ &* Secre--
taire descomman--
démens de fa
Majefié,
le-foubs-figné maiftre d'Hollel de
Monfeigneur dePysiEv> Confeiller
du Roy en fes Confeils Priué & dEftar,
^Secrétaire desCommandemens de fa
Maiefté ^ Certifie que me retrouuant au
IJd fort maiadc 4'v0C defluxion &ca-
53
tharre qui m'eftok tombe farine efpau
le qui me faiipit crier iour& nuid ^e grâ,
de douleur / ie fis prier Monfiear^de
Caftagne Aumofnier du Roy>me venir
voir lequel parla grâce de Dieu 5 me&
guarir incontinent 3 6c me donna vne
boifte de pouldres cordiales pour me
dçfcharger ôr nettoyer defdites dèfiu-
xions 3 de laquelle me fuis fort bic treu^.
ué 3 & en ay vsé plufieurs fois après mz
guarifon ^qiiimafaid toufiours grand
bien^en foy de vérité ay figné la prefen-
te^ à Paris cedixiefme d'Aouft^ Mil llx
censdix* "
D V FLOZ.
^ia Fontaine de Cfireftimté^ &* miroir des
Catholiques^ Mùnfeigmurumfeigmm :
ZeDucdeMayenne^Frince
tref-ChrejUeny^c^
Quand Ivn de vos Capitaines 3 nom--
me Monfieur delà Patriere ^ tret- ver-
tueux & digne de v^i&^Q fcruice 3 me cô-
duitàfonlogis à la place Mj^ubert^me
pria de fbuper aucc luy^pour puis me
conduire à wAre AltelîcScreniffime3&
tref-Chreftienne, ieay ftiUis points &
vous trouuayà voftre P^kis ruefainô
D iii_
54
Anthome auec Madame la DuchejEie
voftre'feînme, accôpagnez^de piiukurs
Seigneurs & Gentils- homèi es, iàoùil
vous pleut me faire donner du papier &
de i ancre pour efcrire mon opinion fur
ce que la goutte qui vous opprefloic fuft
cfuanouye ti ie le pouuois faire : alors ie
vous'reipondis ( Monfeigneur) que le
Sieur Droynreceueur General delà Ga
belle iuriariuiere de i'Arcenal voftrc
voifin&trethumble ieruiteur auoit eflé,
guarydudit mai par moy dâs trois iours^
lequel au parauantauoit demeuré tout
vn an entier tourmenté dudict malj &
cnuirô quatre mois fans fe pouuoir bou-
ger ny cheminer 5 & ie vous promis de
vous r'aireapporrer d vn baûlme q^i e~
ftoit faid du fel de faulge 3 & d'huiile de
fel commun que nous mangeons à table
meflezauecTvnguent rozat de Meluéj
à la charge que vous viuriez comme ie
vous dirois: ce que ievous mis paref-
critj ayant le fufdiâ:*papier& ancre en
voftre prefcnce , & le lendemain par
maiftre Pierre Meiet ie le vous feis ap*
portera voftre chambre^ ôc^àuant le dô-
nerâ vn de vo^Gcntils-hommes^ie pris
yn plain cuElcret par bouebe-pour Tho--
neur & reuerence que le vous dois^ tant
pour vos tref-grands mérites 3 que du
ëeuoir que tous L?s Chrefties- VQUS doi-
uent^poureftre la feule occafion delà
deuotion & Foy tref-Chreftienne Ôcçô-
uerfion du feu leGf and RoyHenry mon *
maiftre que Dieu abfokejdont à iâmais
ie vous en demeure efelaue & tref-obli-
gé:&parceque ie ne vous donnay. point
lefccrecpareflrirdûdit baulme contre
la goutte ie lay mis icy par efcrit pour
l'honneur & refpeét que ie porte à voftre
mérite , ce que ic n^eulfe fait pour bom-
mç du mode, attédu^e ie ncfuis point
Médecin, ny moins fais les ades a iceux
mais îe fuis bien Protomartir pour les
mourans.
Remède tYes-fîngulîef^^& lien efpYomè^ar
mùy au pays des Suyffes , i la 'ville de
Trente j comme tay fan au-
diSî Sieur Droyn»uan
de fa Gouttç»
Prenez vn plain chauderon de cen-
dres de boys d* Aune > & en fais de forte
lefciue auec duvlnblanc^puisfeparez^
lalcfciuedelacendre , &lafâites con-
geler à petit feu , & au fond reftera le fel
D iui
se
d'Aune^vous predrez dudid felvne paî>
tic , & autant du lel commun qui le ma-
ge à caUe^Ôc le mêliez bien enfemblea»
mais il faut premièrement que iedid fel
com mun foit efté éecrepicé , c*eit à dire
calciné douceipent fur le feu qu il ne pé-
tille plus fur la braize^ô^meiierez le tout
enfemble & en ferez vnc pafte auec hui-
le de tartre3& mettez le tout furvn mar-
bre en Heù humide dans vne caiie aueç
vn récipient au deiTous ^ & le tout fecô-
uertira en eau claire^ laquelle mcçcrez
puis à congeler fur petit feu ^ & deuien-
dra belle pierre comme vn criftal. Alors
Ic & garder cela comme vn threibr in-
eftimablc , parce que fur le mal des
dents qui eft vne autre goûte renuerfeç
jducQrpshumain:>Iaguaritdâs trois heu
res parfaiàement : Etpour lagoutequi
eft fur les bras 3 iambes& mains^il s'en
faut oindre bié çhaudibir & matin, fan^
changer iamai^ de linge^a^ faut boire de
bon vin blanc > & eftrepurgépar tabler
tes fucrees compofcesdyris de Floréce
en pouldre , falfeparelle:> efquinc^fucrç
candy &anis àproportion^ félon mon
ordonance ey deuant faiâe. Et parce
que iefuis trop débile félon ma baffe,
& petite fortune^de vous^ouuoir loua-
ger 3 ie me tairay , vous fuppUant auec
toute humilité i Monfeigneui^ d'auoir
pour aggreable que ie me die àiamais*
Voflye tref-humUe tyef-Mgi
0E CASTAGNE.
Contre ^ne imfoflmefmlfe muentée tar 'im
quidam de Forejij fius M mm
. ivm penne Ntefce^
L an 1 ^i o. & le dixhuiaiefme iour
du moys deluiliet , dimanche au matin,
fcroir venu dans la chambre de Reue-
rendPercGabriel deCaftagne^Abbé do
SacUj, demeurât à la porte faint lacques.
maifon de monfieur Bony^vn nommé
du Valjtouttranfporté & fort malade,
ie ruât de plain coup fus vne râble, criât
ie fuis mort > i'eftouffe , ie creue , ie n ea
puisplusjfe plaignant de quelque apo^
llemeau ventre ou de la pierre, difant
que les Médecins rauoient faiâ faigner
quatorze fois , & donné grande quan«
. • ï8
tké de médecines y & que toutcela no
luy a.uoit de rien ieruy, & l'aucient abi-
donné :&pnaledid:.deCaftagne pour
Tamour de Dieu le fouiager*& luy don-
ner quelque chofe contre fondiâ mal.
Alors àla prcfence de moniîeur lehan^
Carme preftre feculier , & de mopiieur
delà Regnerie^Sc de maïitrePierrç Mel-
let tous habitans de Paris^ ledid de Ca-
iîagneiuy auroit donné vn plein cuille-
ret d argent de oouldre comme de fuc-
cre &de la îherebentine auec vn peu de
vin blanc > 8c tous les fus-nommez pre-
fens en prindrenr autant que iediàdu
Val, excepté ledid Carme y & demie
heure après iceluy duValfentit vngrad
allégement à fon mal, & fut deliurè àcs
tauiinems précédents , tellement qu il
de|îeuna auec les fuf-nomme^: puis le
lendemain matin enuoy a vne lettre par
ïbnferuiteur audid Sieur de Gaflagne
deremercien^ent^de ce quilfe portoit
fortbien &eli:oitgaery 5 eflant ladide
lettre de la teneur qui s'enfuit,
^ M onfieur , M ûnfteUr de Cafla^ney
^umùfnief du Roy,
Monfieur ie vous cnuoye ce mien
homme pour vous aduertir comme ie
i9
me porte fort bien grâces à Dieu : car k
poudje que rn'auez dôné à cresbiê opéré
&m a fait aller huict fois à lafelleêcfertir
toutes fortes d eauscpuâtesjie fuis feule-
metvn peu debile^mais ïe fais la rûeilleu-
rechere qu'il m'eft'poffibie y Se demain
Dieii aidât ienefaudray d'aller defieuner
auec vous pour vous remercier. Se pour
vous tefmoigner airfG que ie feray route
ma vie 3 Monfieur^
VojlreîrefhumhUfermteuyy
DV VAL.
ractefte auoir efté prefent à ce que
âeffusj&auoirveu la lettre mandée par
ledit du Val & icellcieûejcontenlant en
fubftance^ fuyuant laccppie cy deffus
inférée . - -
CARME^PreCtre. ,
le Pierre Melîet prefent^ayprisdela-
dictepouldre.
ïattefte auoir veu &leu la lettre cy
dcifus enuoyee parledict du Val au
Sieur de Caftagne •
- DELAREGNERY.
Et parce que ledict du Val quelques
^urs après pourfuiaat fes affaires , mef-
me vn mariage pour raifoa duquel il
vôulok mettre çn iuftice lediû qiâ-.
dam/pour âuôir railon contre luy des
notables fommes de plufieurs milliers
d'efcas qui! 1auoit*prefté audia qui-
dam^à loccafion dequoy fe trouuant
foiblc, venant de voir faMaiûreiTepour
conclurre iedid mariage, ils auroient
voulu tellement medicamenter ledid
du Val , que ledi<â quidam > auroiç
gagné fon héritage foy difant parent &
héritier dudia du Val ,&pourm'ieuxle
fortifier lors de fa fpiblefle^luy auroient
donné cinqjœufs durs , cinq verres de
vin pur 3 & voyant que cela luy fcfoit
mal à leftomac Ja médecine qui luy dô-,
nerent fut vn grand pleinverre d eau ar-
dent qu'on nomme autrement eau de
vie,rcmplydails cruds pillez 3 & voila
comme ils ont traitte du Val, & le con-
tCBU delà vérité de tout cecy eft entre
les mains dcMonfieur TOfficial de Paris
dans les informations furçe faides à la
pourfuitte de partie aduerfe, furquoy
Dieu a permis qu'ils fefont trompez.-car
ils penfoiet que lediCt deCaftagne fçeu t
iamaifon dudidduVaî , '& qu'il leuft
veulors qa*on luy donna tels breuuages
qui tueroient vnioup : mais iamais de fa^
6S *
V^ sfinon îaXculefois qui le guam co-
rne dit cils &: voicy de quoy. Bout gué-
rir ceux qu^auroncColîiques pierreufcs
camiBe Icdi^a du VaL Prenez vne Im^e
de la meilleure therebentine&Ja faites
bouillir tout dôucem ait dedans vnvaif
fean de verre auec de l'eau roze quifur^
nage toufiôurs quatre doigts parvin^
quatre heures 3 & fera dure quand fera
froide qui fc pourra pilier comme fucre^
alors eftant en pouidre la mefkrés auec
deux onces tartre calciné > deux onces
de mechoâcâ ^ deux onces anis , le tout
bfcnpulu^riséicparement ^ puis meflé
âuec trois liuresfucre candi en pouîdre,
^ le matin à ieun après auOT eftépurgé
pour mieux faire place acetteprecicu-
fe liqueur &pouldre cordiale^ vous en
Êiut prendre vî^ ou deux bonnes cuil-
lerées 3 puis incontinent boire vn verre
debotj viû blanco & louez Dieu quia
toiit créé.
VoicylA^urgAîlon.
Prenez deux onces du cirop de cico-
ree du fimple , & vne once des tablettes
<pi on appelle dia cartami, & deux on-
ces fucrecaadij&anettez tout d^s Vîi
plein verre d eau rofe en vne efGuelle fus
vn rechauE> & quand le fucre fera fon-
du le faut boire tiedCj 6c verrez vne fort
douce & délicate purgation*:, & vn grâd
fccret^ il par après prenez la pouidrc
fufdicie, ^ . . '
^utrefecret contre les faux Imfojleurs^
Il y a les Autheurs Italiens célèbres '
Medecins^qui ont cfprouué les c&nccs
ècicls des fimples qui eftant meflés auec
troistbis autât de facre c^i^voedragme
purgera tant par la bouche que parle
ventre: mais ceux qui feront foibles vo-
miront , &lès autres feront purgez par
le bas 5 &: parce que les faux Impoileuars
appellent telles precieufcs herbes de
l-Àatimome , voicy leurs nomsefcrits
par les mefmes Dotteurs.
Oriok. - Sambucoi
Eîeboro. Zîglio,
Mezerion* PoHpodtG •
Gratiola» Thitimalo,
Oliuela, Efula.
Cataputia» Abfmthior ;
^ Ebâld- Enula-campan^*
Timolea- GUndini, I .
Cmi^C4t comme MmfteuY de Breton^ Coh- '
fe'dler ^fecremre du R oy^ & de Monfei--
meur le Grand , Gouuemeur &* Lteute^*
: » nant gêner d four [a Makfié Jspays
àeBQurgongn€^BrefÇe:mYokefti
* g^^^J f^^ ^^'^ Sieur de Cajîagne
i^ne efirage mdâdie^
camme s enfuit ,
Apres qull auroit èfté abandonné
par les Médecins ^Chirurgiens qui luy
auôient faiâ mefine refigner ïcs Ei\at$>
^ Offices, le tenant pour n efchapper,&
fa maladie eftre incurable laquelle e-
ftbitdlns lePalais delà bouctie^que luy
auoit faitvne areftede poiflon^ depuis
fept ou huiâ: mois 5 & s y eftoit faitt vn
grospertuis qmluy faifoit rendre par le
nez tout ce qu'il beuuoit & mângeoit,&
rempefchoit de, parler, tellement quU
faioit entendre ce qu'il diioit parfignc
& difcr^ion , & ledit mal luy auoit en-
gendrévnc telle puanteur qu'on ne pou-
uoit demeurer auprès de luy ^ & auoit
■demeuré cinq fepmaines fans dormir ni
cepofer;,& ayant efté pné leditCaftagne
parleSieur Michel Tvn des ordinaires
delachabre de ruôdit Seigneur leGirand
64
d^âller voir ledit Sieur de Breton^il n au-
roitvcmlûyalleriufquesàce que ilau-
roit veupar efcrit la fin de tout ce que
ceux qui le penfoient leuiTent fignée3&
lors^il vit qu*Hs n y pouuoient plus rie
faire^ilentréprint moyennant l'ay de de
Dieu de le guarir , & voicy le remède
duquel il via .
Premièrement luy fit bien lauerfon
mal fbir & matin auec huile de fauige èc
feldlçelle diffoult dans ladite huile auec
vi^uarteronfiicre candy luy en ftifànt
boire^Scpuis luy fit donner par plufieurs
fois delâpouldre fciche purgatiue^ Se
partel moyen dans trois iours il com-
men^^ àbien boire & manger^ôc àrepo-
ferdetellefortequil feleua dansledid
temps pour aller à la Mclfe rendrp grâ-
ces à Dieu de fa fânté 5 &ieiour fuiuant
pour luy ofter ladite arefte ledid^eCa^
ftagnefe trouuer vn petit chien àMada-
moifelle de Breton fa femme ^pour le
nourrir auec du laici de Chicure de la
proprebouchedudid Sieur de Breton
hpzr le m oy eu du dit chien il fut purgé
& nettoyé de plufieurs flegmes que les
médecines & apofemcs luy auoiët cmi-
scjôe en en ledit chien en deuoit mourir
mm
mais a s cfl: purgé5& n'en eft poînt mort
d^ a fait fbïtir*ladite arefte de poaTon?3^
alaifséen bonne fanté Icdid Sieur le
Bretonj,prefentMonficur Egliflem célè-
bre Phiiofophe Médecin >& ledeur pu-
blic de Philofophie en cefte ville de
Paris, lequel auec l§àx& deÇaftagneà
la prefence dudiâ: Sieur de Berton en
ontfaid le récit à la table de mondi^â
Seigneurie Grand.
DE CASTAGNE.
EGLISSEM.
Certificat de monjîeur Charles Bmllard BourZ
' r&eou ie Bans^^ matcBânt lapidérequi
atailié les Pierreries qui fênta^
cabinet de URoyne*
le fbus-figaé Caarles Paillard certifie
que metrouuant fort naaiade d vne fort
grande deffluxion & catharre qui me
fuffoquoient U me pourriflbient la telle
& cerueEe^teEement qu'à tous coups
ienefperois que la mort: le &s induid
d*aEer au Palais de Monfieur de Luxé-
bourg trouuer le Reuerend père Cafta-»
gne lequel me donna à boire plufieurs
fois des eflences cordialles qui m'ont
tdiementièruy &prc^éque tousmcs
E
66
voifins 5 voire les Chirurgiens en ont
cftcz eftonnez 3 parce qtte cela me fit
fortir du nez plus dVn feau d apoftemes
pourries & eaux puâtes ^ plus d Vn plein,
feauducoftédelamain droiéte du nez
lâoùkfdites effences dechaflerent le-
did mal & luy fireqt prendre foneours^
& en après lonirent des os pourris &
autres entiers non pourris^êc mon loca-
taire me fit parler & venir lesChirurgiés
poia: âuoir defdiâ:s os pour y faire co-
îideration de finoble guarjlbn ^ & leur
en donnay > mais le dernier os qui ibrtit
^e mon nez le tiraypar force auec des
pinfleties qui feruçnt au feu 5 & lors ibr-
tit beaucoup defang corrompu qui fiit
occafionquc mafemme s'enfiiit pleine
de peur pour ne voir fbrtirles os &lc
fang tout a coup : Mais grâces à Dieu
du depuis ie me fuis très-bien porté
U très-bien guery dudid mal & cathar-
re & des dcfSuxions puantes & infedes,
contre l'opinion de tous: laquelle guerii
fonmcfitprendre courage de fupplier
ledit S. deCaftagne vouloir faire la cha-
rité entièrement à mon fils lequel auoit
ynefiebure chaude &vn cathanre qui
luy âuoilgafté ynf iambe en forme def^ ^
§7 *
croudlcs qui diftiîloit côtinueUemêt: &
ledi^ S.deCaftagne me donna en efcrit
defamainpôiîrfècourir morfdit fiisle-
<q[uel auoit eftè porté à faind Coime à la
congrégation desSieursChirargiens cô
duit par fa mère qui coniûkerent q»a*iî
faloit incifer pour fix mois oii vn an ^ &
que ledit enfant efïoit mort : mais alors
ie retourné trouuer ledit S. deCaftagne
qui me confeilla d'exécuter ce qui m*a-
uoit commandé à e faire ^ ce que ie fis S^
incontinent par la grâce de Dieu > ôi la
fciencequefadiuineMaiefté a donnée
audit S. de Caftagne ^ i ay eftp guery &
mondit fils > contre l'opinipn de tous
ceux de mon eftat qui me tenoient pour
mortj & m ont dit que c eftla plus beUe
cure que iamais ay t efté faite ^nFrancc»
FaitàParisle25.IanuierMilfi2f césvnze:
& parce que iamais plus par la grâce de
Dieu 6c dÙigéce du bien fait dudit S. de
Caftagneie n'ay iamais plus çu mal de
tefteny aucû catharrcfur mq corps co-
rne 1 auois au parauant fur toi^s mes me.
bres qui eftoiét entrepôns & particuiic-
remét fur les bras &: maîns , ie Fay voulu
efcrire ÔC figncr de ma main propre 5 les
anSciourquedeiTus* Ç PAILLARD.
E E
Vûky U grand clef de T^ature^
Vorgamouurmt les ions Secrets^
Elle nal>panientqu aux âijcrets^
Qui par [on heureujè ouuerture^
louiront feuls des beaux fuhleBs*
BEROÂLDE,
MERVEILLE.
aV E le Saiiueur du monde nofire
Rédempteur lefus-Chriâ ayant
igltruit fesDifciples & Apoftres à foyr
roifiucté & le péché de parefTe^ il les
auroitparmefme moyen aprins à bien
feire,&lîgnamment à exercer kÇhariié
enuers les panures malades & languif-
fansjleur djfant ce qui eft efcrit en fainâ:
Mathieu dixiefme chapitre: AUez vous-
en mes bié ay mez Difcipies guarir toa-
tesfortesdc Maladies & langueurs , êc
la charité que vous leur ferez ielarece-
uray eflrc faite à moy mefme. Or voicy
maintenant qu aucuns diront quilles
enuoyoit feulement pour faire des mira
clés ? à quQy nous refpondons que cela
eft fauXi parce que quad il a voulu qu ils
fiflent des miracles il leur a commandé
4 autre façon fpeciallesdifantj Irmmnm
meô diçmania eiidenr. In nomme mso/ùper £~,
gras mmmimpQnmt^hme hd>%hunt^écmB&
E iii
7'0
des autres qu'il a voulu quils fifsët-.mais
quand il a voulu que les Eccleiîaftiq^es
fucceflcurs de foD Collège appriflènt ce
qu il vouloit qu ils tîHen t ^ & en quoy fe
doiuent exercer 5 leur a commandé de
faire iesœuures de mifericorûe enuers
les pauures malades^comme mefiîic au
vieil Teftameatenauons l'exemple de
rAnge Raphaël lequel ne guérit point
lefainct Prophète Thobie par miracle^
mais bien par trauail êc exercice dVa-
niedicamcnt de la Mer :, ayant prias le
fiela vnpoiiTon pour le guérir : car sll
eafî voulu pour le guérir par miracle ne
fâloit iinô luy dire eftovidcm exporte Bei^
ou bien Thobieie te rcns la veuè de la
partdeDieu> ce qu'il ne fit point, mais
pour nous enfeigner d'exercer le5 vertus
& rechercher icelles aux végétaux^ Mi-
néraux & Anim aux tant en la Mer qu'en
latcrre^pourtrouoerlagueriion pour les
pauures malades & languiffans , il nous
en mooftrale chemin poiir ies recher-
cher au profond de kMer>& aux en-
trailles de la terre: car icy eft toute no-
ftre Pierre Phtlofôphale , & notez que
pour lors n'y auoit point de facultés
drçlTcesdes'Medecinsjpour remarquer
7^
que le franc arbitre deshommesqui ont
lafcience & experiencedefdites chôfes
n'eft point fubiea n y dépend point des
Médecins ^ attendu qu il y aura tel pau-
urc vilageoy s paifan qui guérira mieux
auec vne iîmple herbe>toutes maladies
que ne feront tous les médecins auec
leurs longues'efcrituresj & fi nulne doit
faire lefditesœuurcs de charité que les
Médecins^ doncques nul qeferafauué
s'il n eft Médecin , non > non ce n'eft pas
le nom qui faiEt le médecin ^ mais bien
c'eftlâ guartfon quand l'on la fçait doî|-
ner& exercer auec charité commeDieu
Ta commandé: il ne fe trouue point de
/«y^ ^i«w qiril faille eftreGalienifteny
Hipocratique ^ mais bien fe trouue que
^ittfsimus €reamtMedkinamfmplfcker^&*
non M edîcmasfecmdum qmd voiiG Pro ^mnp-
busmbis:, non point fro Médias tantum:
car il ç&ckdï.quipouflcaperecapmtyVOÏlz
donqucs qu'vn chacun qui fçait peut
guarir toutes maladies & douleurs. îte
er^o curare omnem iangorem ^ omnemin-
fimhaum , aueciâiimplc médecine de
rôr potable vous guarirez tous maux^
mm qui totumdlxu rabil excluait : Noflre
Sei^aeuradit toutes maladies &: infe
" ® E iiii
. 72' ,
mitez qmd ergùflms tora die oclojî^yn Igno» .
rant VOUS dira que les métaux ne le peu-
uent rendre en eau beuuable, ouboyT
uabie 3 ou potable : il dit faux \ il eft yn
afne 3 parce que parfcience ôcparex-
perience^nouscnauons faid prefent à
ik Maiefié , & m'âireure que ceux qui
maintiennent le contraire auouëront
leur erreur quand ils auront veu ce quç
iayefcrit icy qui les conduira fi droid
à loperation qu'il faudra vn extrême
aueugiement & ignorance ^ pour ne
¥Oîr & comprendre ce grand & diuin
fecret , d où chacun pourra tirer ( com-
me d'vne grande fontaine) la guari-
fon de fon mal ^ fans auQir recours
qua la nature ^ que Dieu par fa toute
puilfance a benye & enrichie de ce pré-
cieux threfor : Auquel en foir la gloi-
re & honneur ^ comme Prototipe de
toutes Médecines & Sauueur des corps
& des Ames*
D£S OEVPKES DE FEKTP'
0'fecrets de Nature i auec le précieux
Or-PùtaMe en deux 'vers franpû.
l Vmmi PMlofbphi tum maxi-
'me Paripatedci vna cum Ari-
ltotele:pofuer ont beatitudine^
&fumraam felicitatemnonindiui-
tiis, nec inhonoribusaut voîupta-
tibiîSj fed tantum in opefibiis vir^
tutum feu aâibus vîîtoofis &c bo-
nis 5 &c non quippe fine aliqua ra-
tionabili caufa : Quid enim dal-
çius ? quid iucundius > quid deîedâ-
tiliusfqaidue felicius quam opéra-
ri bonum? quod 6^ Dominus Salua-
tornofier confirmât dicens: Orate
|îe intretis in tentationemjoratio eli
ppus virtutum:EtalibiinEuangeîio3
quid hic ftatis tota die ociofi ? Ite
74 .
curate omnem kngorem &omnë
infirmitâtemMattB^i^x, Cap,foIus
jdicitur verè effe Medicus ille qui fcit
curare omnem lagorcm&omncm
iniirmitatem:ex co quod Altifsimus .
creauît medicinam fimplicker ^ &
Bon médiGiiias fecundum quid 5 qui
ergb habet aures audiendijaudiat:
quia nuîîum compofitum habet
amplius totum &uî?n effe^ornne vc-
roilludquod no habet totum iuum
eire(ficutvinum cum aqiia mixtum)
eftimperfedummuîlumvero imper
fedum perfedioiiern poteft dare
corporibus humanis neq, metaîiçis.
Recipe ergo rorem cœli coagula-
tum Se iterum dillblue illum &:ha-
b ebis {impliciterveram m ediciiiani
&quateirasne fis ociolus^audi làn-
aura Dodorem Bernardum Abba-
tem Clareuaîenfem iuum focium
exhortante : Semper^ inquit^aliquid
boni facito vt diabolus te inueniat
occupatum : Siquis diû'oîuit Solem
fiue rorem Solis Se cœli eft valde oe-
7Ï ^ ^
cupatus&tuncno timetdiâbolum. ,
In adibus ergo virtuofis & bonis
operibuscffë noftrâm beatimdincni
- & felicitâtém afferimus : Quare vt
ait Apoftoius: Dum tempushabe-
mus operemur bonumj quia aâus
virtuQfi feu opcrabona effe média
ad âcquirendum huiufmodi beati-
tudinem 5 & fummam felicitatcm
Theologicè fatemur^ refpice ergo
iterum principiumj diipotationis
ïioftr^: Aurum Potabiie eit ens rea-
le lîonimaginarium*
VOICY LE TOVT
EN FRANÇOIS.
JEJleiniexJe Soleil m i effrit'apiisL
De fûnjd naturel 'vom ferexjdmsc^
ITEM-
Frenexja 'vtue chaux Royne des végétaux
M ejlee en/on ejj^rk quigûark de îom mnux^
Zifi 'uous dlf$ôiue%^fùur en auotr teinture^
Le trtS'hien cdcmèvôm mre^^bônMumre*
^: \ ; ENCORES.
si tuitjfous lefix ^ fuis le fais 'vohg§^
Mth'vda^cflXi tufcauYâs mflre ouuran»
D'AVANTAGE.
SuîUântladoârine decegradDodcur
Itaiien Frère Helie premier General
de l'ordre des vénérables Pères Coo^
^ nenmels^qm efteofeaeli à Bezaniba
dans lEglife defditfts Conuentueis^
voicy traduit d'Italie enLacin^que i ay
çxtrait àfon original en lacitc d'Aifife.
SoïukecûYpôra metallomm aquayomnihm dka
Vos quiqumtisfacere Solem ac Lumm>
Bx duahus aquis capetis vnâm^
QuAm nuigkjvMs ^ ^ quoi dkofmite-^
Méeniam date njeflro lUi ïmmko^
Sins vOû frorfmcihôfokm dko^
Moïtmmmuenmis mnigrum 'vsrjum.
InîM6 m "venr/e Leoms anîiquh
Bojt'tUifacke /uum fipukhmm^
£o modû njt totus liquéfiât^
Etfulp£ O'ojfa>&* omnesfu€ tunBura^
Sk lapidcm haèebkis: fojîilludpat^
Exaqua terra , qu^fit munda é^ pura^
Mx îtrr4 rurfusaqm ^ ex aqua tena^
Sic ad mukfUcmditmfiet Upts^
77 ^
Thefâurmefltlsbemferumdus:
Namquibenehcscafkme&sverfmy
Erit 'Dominm eius cm c&tenfamuUntur,
MAINTENANT,
le veux bien accorder que ceftcbeUe
doanne foit digne defîre prefeotce à
Meffieurs les Médecins du premier or^
dre> comme eft Monfienr Her oard Co-
feiller& premier Médecin ordinaire du
Roy, tref-ceiebre aux vertus s il en y a
vn au monde , & à Monfieur de FOrme
ConfeiUer 5 & Médecin ordinaire de la
Royn€:&auiE MôfieurCarréConfeiUer
a^Medecin ordinaire du Roy^lequelnô
feulement pour faire l'Or-potable il eft
ixes-fouuerain^tât en fciéce qu en lexpe-
riéce:m4sencores de tous lesMineraux
vegetaux^&âutres chofes les plus exqui
fes&extrbri^airesquife puifséttreur
uerpourlâfanté des corps humains, il
en eft lePhenix,câr nous iuy en auôsveu
fairede trefgrâdes experiéces3C eft pour
quoy ceux qui n entendront que la Am-
ple Médecine Galieniftc fans parler de
ce qu'ils nefçauent, malàp ropos com-
mefit vn quidam audeuant delaRoyne
tref-Chrefticnne : faut qu'ils s'adrdfent
aux fufdias Seigneurs Doâeurs du prc^
7»
mîer Ordre 5 ou bien à Monfieur de
Mayerne âuài Confeiller, & Médecin
ordinaire du Roy:, qui en eit la fontaine
&iource ordinaire^de ics propres mains
pourla guarifon des pauures malades^
quand ils ont befoin des remèdes ex-
tra-ordinaires: &: pour mieux monftrer
quii y a de grandes vertus aux Miné-
raux outre ledid Or Potable.
Yôicy ojn gtàni fecret fourgmrir les
groffes gommes delà Goutte *
Paites huile de Plomb comme s en-
fuit 5 prenez deux ou trois liures de plôb
limé y & le méfiez auec âutant»de pierre
Ponce 3 éc le diftillez en vne cornue ou
retorte de verre bien iutee auec fonre-
cipiant bien bouché ^ & donnez petit
feu par douze heures , puis forrfeu tant
qu'ayez vn tref beau huile clair & iaune
comme l'or , & doux à la langue jiceluy
guarit laGoute le mettant défias le mal,
Uguarit toutes dartes & rongnes quelles
que cefoient, & toutes taches du vîfage
a^la-carnofitè : il &ia meraeiUes pour
£Art des Philôfbphes.
: PomguanfunSoiÊdi^diJfodireU
- Gfauelle & Fierre*
Prenez les plus groffes branches du
Freine & kjuroilez l'cfcorce y puis la
bruflez 5 & les branches auffi ^ & des cè-
dres vous en ferez lexiue : puis après iè-
parezkdideiexiue d'auecies cendres^
& la filtrez 5 puis la congelez^ &; au fond
aurezIefelduFrcfiiequia des grandes
vertus 5 fi vous en mettez dans de leau
decanelle à diffouidrc 3 & puis le ibir
trois goûtes à ToreiUe d»vn fourd en peu
de temps il guarîra 5 faut le mètre chaud
foir & matin auec du coton: & contre
la Grauelle eflant Thomme ou femme
bien purgé> il en faut mètre vne dragme
dans vn verre de bon vin blanc Icmadn
& le boire à ieun ^ & en peu de iours ro-
pra la pierre.
Pouf^uartr k mdits Mfiinsy &U GraueSe
& ftmey& ceuxcjujfmt liropquh.
Prenez vne quarte de bonne eau de
vie mettez y dedans trois poignées delà
faxifirage & amât de racines dartichaux
taillées menueSi&autant de racines de
Perfil & bouchez bien la bouteiilej puis
au bout de vingt quatre heures coulez
leau & mettezle refte au preffoir ^ puis
. r;:;^- 80- , • ,. ■
m^flez ceqEÎ coulcf a de ladite eau auêc
deux iiures fucre candi & vue Hure de
îherebentine préparée bien dure& pul-
uerifce , & à petit feu dans vn poÉon
faites deffeicherleaudevie^ôc reliera
eomme pafte de laquelle ferezdes ta™
bietïesjvous en magerez le marin deujs
ou trois 5 puis boirez vn verre de vin
blanc 5 & rompra la Pierre 5 & lors que
ce fera pour guarir vn Ydropique ^ il luy
faut adiouiler deux onces de graines
dyebles ^ puis luy en donner comme
àï6t eft.
^mre pour guarir U Goutte,
Prenez huille de fel cômun ^ huille de
faulge &vnguent rozat de Mefucle tout
bien meflé>& bien chaud appHquéfur le
mal la guarit du tout^i ay ùk la preuue.
GR. AND SECRET ET MER-
VEILLE DE LhVIlLE DE
Saturne cy deuant dit.
Méfiez^ bien le Soleil aufitc Saturniem
£tcmJi%Jilon ï^rt^vcm mrex^ngrM bien^
PLVS.
si mluyejieindex^fuy sdeïlie nature^
V^^mume^efcmuertlefemieiefcntuysm
DE CASTAGNE.
: ^MemeihpêurUfanté dt$'corfshumam.
- Prenez le mois de May les ôcurs de la,
îeune jfatirge inuifibies ^ cefl à dire les
ftiiits cimes tendres qui commencent
i boutonner^ & de mefinc celles durof
mariiij les coupant menues , mettantlc
tout dans do meiEeurCirop deKoé que
'pourrez îrouuer qui eft de fort bon vin
blancjekiffant trois iours & trois nuits
dans vne bouteille biôi bouchée fiir
fimples cendres chaudes: puis mettez
tout au prejQToir pour en tirer toute la
fubftance 3 & lauez le marc auec de bô-
Hceau de vie ^autant comme ieratout
ce qui fera forty dudiâ preffoir, après
iettez lediâ marc 3 &t0ut le reftantle
mettrez diftiUer au bain- Marie meflé
auec vn quarteron fucre candi & vne
chopine a eau rofe, ^ faut diûiller de
fapn que le tout forte dehors ;, & file
matin a ieun vous en prenez trois doigts
quand vous fèriezen larticle delà mort
vous guaririez: Car aaec layde de Dieu
iay guery tous catharres auec cts be-
îtins végétaux 5 toutes fuffocations de
. matrices qui donnent lamoitauxtem*
mes jlîebures qu elles que ce (oicm^ve^
roïicsjchancres, ydropifie j&far tout
ceux à qui les mâin^ leurs tremblent^ &
la langue lettr empefehe de parler.
■ . . ' __ ■ " * .
^utY€ fouueram remède en memom que tes
^ dmots ^ 4nci€m Chreflîens ont toujioms
eu âemmn&foyaux bemdîSlicm
. dcDieu^^de ceux qmUdcn^
: ' mm de /k part.
Ce qui efl: faindement déterminé par
tefaind Concâe General de Trerite>
comme nous lifons au Miflal la teneur
defdites benedî^iôns^ fçaooir il y a au-
dïâ: Miffal ^ la benediûion de l'eau 5 qui
cft vn elemêt, en mémoire que du cofté
de noftre Rédempteur lefus-Chtift for*
tît dufang&de reau: Et le iourde foa
entrée en Hierufalem, lafainde Eglife
Chreftienne benift lesRameâiix, & le
mercredy premier jour du Carefmc be-
nift les cendres : Adumefme dans le-
di^MiiTaldu faindCôncile^il y alabe^
nedidion deTAgneau Pafchal ^ &des
mâifons& Nauires neu&es^ voire des
œufs 3 êc dauantâge ces propres paroles
ad<^uodcuncjue wotuèms y c'efl polirquo\? le
iourdu traf-SacréMartijrSainâ lehan
83
Baptifte âmyde letusChrift^ Cueillez
parce que lii Lur eenlafbi^e des vege»»
taux eft en bon eitre, Si la ïnemoire du-
did ûinâ; u cf-aggrc^ible àDieu toutes
le6 herbes Ôc fleurs odoriiferâtes cômc
ftibles ou nnâge^b-es q pourrez creuuerï
côme la Hiàthejmarioiamejthimsfâugei
roim^rb:, nerthe ou mirthe y fleur de ge-
Deft i & mettez rout dans vn grand pot
de terre bien bouché d'vn autre pot>
après que leidides fieurs & herbes lerôc
eftez bénis à l'Egliie le iour 6c feilc dudit
fainwt khan ^ ôc hffëz au mi eu des
charbons iuiques à ce que le coût fera en
cendres :;.aric hes,?Jors mettez fùricel-
ies eiu roze tant que le reduifiez en pa-
ftejS: il vous en mettez fur les efcrouel-
les, & en prenez comnae trois petites
pùlules dans vn œuf fraiz , dans neuf
iours les guant parfai&ement y & de
tnefme toutes fortes de playes 3 chan-
cres 3 iambes pourries, nftules 5 blelTeu-
reSj êc nolî me rano^te^ voire toutes mala-
dies & blelïeures d aniixiaux, cheuaulx^
êc autres, & ce par la grâce de Dieu qui
a donné la rozée du ciel pournous laire
croiftre ces belles fleurs auquel foit hd-
lacur & gloire à tout iamais. . "
Excellent femeiefour guâYirfromftemenî
* y EfqiStÂncie ^ ^ guar^nur le
maUde dsia mon,
T 'Efquinancie efr vne h jmeur veatcu-
*-^fe&fuitocaiiûn de faag, & qu'ainfi
ne foit il fe void ordinairemét que ceux
qui font agitez de ceftc maladie > ont
grande altération de nebure auec vne
enôeure de langue& de gorge , quel!
Ton ny remédie fbudain le malade en
eftfuffofquè & meurt de mort violente^
mais ie vous veux enfeigner vn remède
infaliible duquel affez de fois ieaay fait
expérience : Prenez la dent d V» por-^
ceauSanglier fauuage mettezk en pou^
drc&dlcelleauec trois onces d'huille
defemcncedelinjen mettez vncdrag-
me&: ferez boire cela au patient 3& ne
îuy baillez ny faites autre chofe lî non
proipener fort:>& fur toutqu il ne fe cou-
che aucunement 5 ny fur le lid ny au-
tretaent»
Qui me voudra demander ia raifon
pourquoy la dent de Sanglier guarit
cefte maladie 5 ie ne, vous la fçaurois
donner^finon que c'eft vne vertu occul-
te qukeft en elle 5 o^âis diray-ie bien la
raifon pourquoy Thiiile de lin eft bon à
telle maladie, d autant qnc ledid huîlle
poureftreprodaict dVneefpece d'her-
be ^ eft plus efficant qu aucun autre
forte d'iîmle3& qu Urc fait ainfi il fe voit
que ceux qui 'font le vernix pour cou-
leurs dorées^ argencees:> ou pour reftain
nefe feruent d'autre huile parce qu il eft
plus efficant que les autres 3 & pour ce-
ftecaufe ceft hui'e eft foi-t propre pour
cefte maladie : Car il ofte foudam laite-
ration &enôeure delà langue^ âicdela
gorge 3 touchant le lieu offensé , Se gue-
rift le malade en vn moment.
Souueram remède pour gmtir toutes fonesiù
I>erte$^RûgneSy Ladrerie ytnauuatfe
Ttone de UteÛejiUs Cirons^
Prenez vne liure détartre calciné &
autant de vitriol blanc , & broyez en^
fembie^puis les faites bouillir vne heure
tout bellement à petit feu aucc deux ou
trois quartes de bonvin blanc Sc gardez
cccy comme vnthrefor, pour vous ea
lauer foir & matin vn peu tiède : car
i*ay fiiiaia pr:euuç de ce.cy,& eft trefr
8^
fôU^^u^Yïr ceux qui auront ^es adhères mx
umbes & Autres lieu x c^ud > qudsfotenr,
PRcnezvnc liurea Ânitologicrond<*
Çc la taillez bien mtna ou la broyer
&la tâides bouillir à petite cnaleur.touc
<îoucemcnt par quatre ou cinq heures
auec deux quartes de bon vin blac puis
ftparezle vin dauec Pariitologie 6c le
gardez bien bouché dans vne bouteille
de verre 3 & y adiouftez vne Hure fucre
candy en poudre ^ & puisfoir & matin
vous en lauer les Ïambes vkerees ^ &
autres lieux ^ & en faut boire demy ver-^
re à ieuîia ôc-ii cWt pour de5 péris enfans
au lieu du vin.voas prendrez de leau ro-
tQ pour faire bouliir .
Fôii^ guaar ro^^îf^tljïvles: Efircuelles : Places
anx îArnbss ; &'^4r tout le côrps*
Prenez vne quarte de bonne eau de
vie dans laquelle metiezvne liure d'Ari-
ftologie ronde biétâiiiee en pc:tiies piè-
ces ou pillée^ & bouché bien la bouteil-
le & la gardez ainil trois iourijpuis met^
îrez tour cela dedans vn granû alambic
de verre auec deux quartes de bon via
blanc, ôclaiiTez doucement bouilUrfLS
vne terrine pleine de fable dansvn fqur-
peliecpAr tout yniourj&ferafaî&alors
Ô7 -
eftant refroidy faut couler le tom^ôc a k
fin exprimer par vri linge & remettre le-
did vin blanc à boiilir tout feulfans y
mettre cf qui fera refté,au linge y &y
adioufter vne liure de futre <mndy , 8c
quand le fucreeandy fera fondu parmy
le vinjte faut retirer hors du feu& le gar-
der bien bouché : & le matin à ieûn il en
faut boire demy verre > & puis auec va
linge ii en faalt mettre p^r àciîas les
playes & Eïcroiiéîes^qu^ilfbit^tiedes &
en. peu de iours verrez vne parfaite gua--
rîibn de ceûe liqueur, laquelle aii gran-
de force qu il deffeiche le mal.
Gyand remède pour furger le corps des md4des^
& auj?i de ceux qm m le font four fe
mxintemr en ftntê yO^potiYÏes
perhs enf^ms qui o^n des
*ver$ dam le co'/ts.
Prenez vne peinte d eau de vie Se y
mettez dedans enpoiildre cequii;'en-
fuit ; Safran deifeiché vne once , Mirrhc
elede deux onces^ ^ Aloes eparic vne
liure, conferacz le tout en lieu chaud
dans vne bouteille de.verre bien bou-
chée, & quand i^rabefûin d'eavferre-
• muez la bouteille ^ oignez bi^a cinq ou
' î iiii
88
fofois fur i'eftomac ^ & puis y mettes.
4es linges bien chaux ^ & tous les vers
du corps fortiroîac^ & toutes infeâionS;>
& corruptions . ^
:B.our ^Hdrsr ceux qui ont les^ yeux charge'X^de
mmuaifes humeurs ^ leur tombe a,n
C Atarre^deflu xwnfur tçeux.
Prenez de Therbe d'eufraze^ &dela
racine de la Celidoine trois poignées
autant delVne que de iautrej^ mettez
tout çnfemble dans vne bouteille bien
bouchée auecvne quartç pu deux de bq
vin blanc^ôç au bout de n'ois iours com-
jnencez d'en boire le matin à ieun demi
verre 5 & puis vous en iauez les yeux^
carenpeude tçmps cecy «confummera
toutleÇatarre,
Mémoire pour ceux qui font nia-
Udes detenjleuïe*
, Faut qu'ils boiuent le matin à iean le
mefme que deflus : mais il luy faut ad-
ipufter dedans ledid vin vn quartron de
mcchoaquam en pouldre ^ & par ce;
moyen il guarira : car nous en auons
guary pluficurs & figqâment deux tefn-
nies à Paris y dropiques , c eft poiirquoy
vpus ferez grand eftat de cccy ^ & rç-
merciez Dieu de k% bicn$.
. 8p
Çâptre lapoi'^n , fourorudm ceux
qui taurçiem beu'é.
Prenez huile denoi^c, & aueciceluy
pillez dans vnmortier des eicre^iiiles vi-
uçs & y mectez autant de verjus con:ime
dudid huile- :^ puis meaez tout au
prefToir ^ & en faites boire aux empoi-
fpnnezjd^: ietteront la poizon^car ie Fay
expérimenté en deux chiens.
Ç antre toutes enfleures ^ aposîeumes*
fay expérimenté cecy^
Prenez du litargc quel quil fbit vnc
liurc> fueiiles de lufeau, & deronce^, &
graine de mouftârde de tout autant que
du litarge que mettrez en poudre fiib tii -
le^puis fur le feu auec yne iiurc de thçre-
bfntine ôc vn peu d'huile d oliueSj faites
gafte & mettez furie mai ^ guarire^,
Hmie du Talc pour blanc fiir ^ f^u^rir
les taj:hes du 'vifa^e.
Prenez yne liure definTalc qui ne foie
point du Gip qui le refTemble forr^ny de
Tâlum d elcaillc, mais bien Talc vray àç
Venife&le mettez en poudre, puis le
mcflez bien auec autant de fel nitre; raf-
finé omettez tout das vn grand creufet
quifoit couuert d'vn autre , & àla cime
90
qu il y aye va pertuis ^ & donnez feu de
charbons par iept heures 5 mais a la fin
très- grand feu puis te broyez ôC le laue^
dixfoi$ auecdc l*eau chaude pour iuy
ofter coût le fçl nitre r puis congeliez la-
dite eau fur le teù & aa rbad recouure-
r ez voftre fel nitre, Se mettez le ï aie biê
deffeicher au Soleil 3 puis fus vn marbre
le broyez bien deux heures Tarroufant
dVn peu de vinaigre diftillé , puis le iaif-
fer deffeicher 5 èc réitérer cecy auec le
vinaigre parfept ouhuictfois ^ & à cha-
cune ie laiffer ieicher , puis le broyez ô£
mettez fur vn marbre en caue froide, &
aurez très-beau huile deXaicfans addi-»
tion : Et ainfî mefïne fe hiti Thuile des
Perles véritable.
M erueiïïe des fds des herbes, fUmeSy
arbres &* tous n^egetaux.
Faides brufler à petite dialeur vne-
liuredeReubarbe taillée menu & mis
entre deux pots deterre'biea bouchez
Tvn fus l'autre &bienlutez, & au bouc
de fix heures faut croiftre le feu ^ cou-
urir les deux pots de charbons tât qu'ils
demeurent: rouges Tefpace d*aiKres iîx
heures 5 puis au nricrme lieu laiirezti.^.t
retoidir&trouucrrez^vôrtrcRcubir:^"'
■W.
pi
Calciné & conuerty en cendres , alors
eftant à vn tel point vous y mectrez vne
peinte d'eau roze&laiffez fur cendres
chaudes iurques que ladîCîe eau foit co-
lorée ce fera dansVne heure ^ alors la fc-
parez & en mettez de l'autre , & ainfi
d'heure en heure tairez par trois ou par '
quatre fois ^ & vous aurez tout le fel du
^eubarbedansladîcte eau^ alors vous
fe.ez boire icelle eau àvneliure ou d.cux
de fucre câdy en poudre au foleilpeu à
peuiarrousàr^ou à vne eu:uue3& lors au-
rez vnfucre repli dudir fel admirable^car
vne dragme prinfe dans du bouillon ou
vnpeude vin blanc purge doucement
tout le corps tant des petits enfansqui
ont des vers ou la verolle que tous au-
tres mauxcornme verront ceux qui en
vfcront à i'honneur& gloire deDieu qui
a tout créé pour nous.
~ ^urre^randfecrer des fils des herbes»
Si vne femme cCt tounnetée des dou-
leurs de'fuffocations de matrice & delà
rate & mal deftomac & des reinsailfaut
faire; le fel de la fauke tout de mefmc
qu a efléfaict celuy de Reubarbe^ & en
preadte comme dit âft , & fera du tout
aeliui^ée dp (on mai : ce précieux iê|ae
ia faulge eft bon auifi contre tous maux
d*eftomac:) enfleurcs, ydropifie, Parali-
iîc Se corruption de mauuaifes humeurs
qui font dans le corps, voire contre la
grandie & pierre, :
Remède Contre I4 Paralfjïe^^ <J7* ceux k mi
hs membres font morts ^ ont perdu U parolle
parmoy bien vérifié enta perfonne d'un m^r-
€mnt Chapeiiter demeurant proche le four 4
ÏEnefque qui 4uoit perdu U paroHe,
Faites le ieldu Rofmarin comme cy
defliis eft dit delà faulge excepté Textra
<5tiôn laquelle au lieu de l'eau roze la
faut faire auec de bonne eau de vie 3 de
pais luy en donnez àboire3& frotter bie
iouuent les membres morts 5 & fur tout
qu'il en boiue àieun dei^iy verre meflé
auec autant de bon cirop deNoé qui eft
le meilleur vm blanc que pourrez treu-
uers^c en peu de iours verrez grande
mcrueiile àrhonneur& gloire de lefi^s-*
Chrift.
Fourgunrir ceux qui ont corruption dans h
corps*, &fûnt remplis de vers.
Prenez de la manthe vae poigacc, &
de la Sauinc trois poignécs^èc faites tré-
pertoutvn four dans vne quarte devin
blanc^ puisiaiffcz la bouHir tout doucç^
93 ^
ment iufquesque icvin fbit quafrtout
confommé y alors y adiouflcrez *ciemye
liiiredcfain deporc&laiffezbouilirvne
beurej puis mettez tout auFreiïbir;, &
en ferez empîaftrê furieftomac a &:iur
le nombril, & verrez merueiile^
]Pour les Dames qui nom leurs purgâîi&ns^
Faut prendre eau de faulge vne pinte
6c autant du meilleur vin blanc quon
pourra auoir Ôc meflez enfembie > puis
y adiouftez vne bonne poignée de ladi-
te Sauine & laiffez fur les cendres chaû* "
des la bouteille bien bouchée par vne
nuidj & après quelles auront efté pur-
gées auec demie once du diafen^ meflé
auec la Bemé&s confette^ fçâuoir deux
dragnies, & boire cela dans vnpeudc
bouillon & du fucre candy , le matin à
ieun^ puis le lendemain boire àieun du-
dit vin vn plein verre > v erront vn tref-
grand effe€t.
IPaur faire *wn nj'in excellent con^
rte ïâ melancéïie ^
Prenez vne herbe appellce Veruene.
<kla mettez dans vne bouteille de ver-
re bien bouchée qu'il en y aie du moins
trois poignées : & y mettez par dclTus
yjae pinte d eau de vie ^ & la lii&z ainii
bouckéeparneufiours au Sokilj pms-
après vous y adiouitercE quatre pintes,
de bon via blanc j> & celuy qui fera mé-
lancolique en boyra demy verre le nia-
tin àieuoj &fa mélancolie fe perdra Ôc
confumera èc deuiendr a ioy eux.
rir vn Tdropkque^
Prenez Crocus martff^qui eft limail-
le de fer calcinée auec du foulphr e, puis
bien iauée auec de leau chaiïde , &:cn.
mettez vn quartron dans vne bouteille
de verre auec chopine d'eau de vie 5 &
trois pintes de bon vin blanc , & mettez
aubain Marie par vn iour^puisla reti-
rez hors de bain & y adiouitez vn plein
verre de ius de faulge franche & autant
deius delà manthe^ &quil en boyue
tous les m atins à ieun vn plein verre iufc
ques qu'il lera guary.
M emede aux E/croudbs pay tout le corps.
Se guariifent en nourriflanr le malade
dlcelle.^ Efcroudles , auec cffcnces de
Pmpinclle , de mel;ffe ^ & de la Betoine^
a^lesfeisd'icelles . & iur le mal faut y
apphqfcier delà lune potable ( ô Signer
TAfino) ç eft du fin , fin argent potabk>
95
voyez il vous en direz autant de mal
quauez dit de i'or .• Car vn vénérable
Chanoine d'Arltsànoftreprcfence en a
feiâ:lapreuue& nous en a donné: voire
Mt faire.: & àuons veu deffeicher incô-
tincnt ledid m 2I : elle fai6t d'autres gras
effe& maii c eia n cft pas pour vous n y
pourgenê apied^ mais bkn pour mes
amiSi contentez vous donques de cecy
quiefteicrit.
:Pouldres pur^athes*
■ # -
LEs pouidres pour deffeicher les
mauuaiies humeurs du corps fe
font dlucneriient l'eiô la qualité des per
{orjTits : Car à ceux qui font vieux leur
faut dufelderoimarin méfié parmy les
dfences,foit cela Canelle quelque pefâ^
foit delanisj foit du fené ou du mecho-
aquam ^ de la ialfepai elle ^ de leiquine,
du gaiac 5 du ic:ffifra ^ du tartre prépa-
ré appelle diatarrari: en fin les feis ùcf-
dictes chofcs ibnt bons pour gens
vîeuxj & c^iïî' les ieunes ;, il f^ut le fel de
cichoree.:^ de lozeiile, des horties & lai*-
^ues ; Mais peu de gcs fçauent ny Huer
ByTefté j ny les hertc^ & Lunes ^ foit
'0
crdiïkntè OU bicîïdeclinaîîtc dont sea^
fiîic beaucoup de maus5& iùr tout quâd
ronnè fçâit la complcxion des perfon*
nes^parce qu'aucuns ont l'eftomac rcxiîii
ply a eaux vilaines & infectes ^ & les au^
tjcs Font fec , ài quand vous^ne donne-
riez que du lîmple fucre à ceux quifont
trop humides & gras , & remj^s d eaux
infédeSjils vomiront par la bouche, bié
qu audit fucre n'y euft linon le fel delà
Betoine^ ou de FAngeliquè^ou de 1 im-
per iâle^ou de la m.el .Se ^ & diront ( non
obftanc que ces (^^ofes foient precieu-
jfes ) qu*ils ont penfé mourir : c eïl pour-
quoi les faut faire premièrement vomit
leurs âegmes coUeriques auec Sirop
d'ilbfmte&vnpcudes fels des herbes
purgâtiues^qui font mentionnées en vn
autre chapitre de ce Hure, &par après
cela ^ Ton leur pourra donner des pou-
dres félon la maladie qu'ils auront , &
lors fepurgerôt parie bas comme ceu:^
qui ne vomiffent iamais : Il eft vray que
ladide extraction des Tels fe doit faire
àuec des eaus cordiailes comme {c fait
le fel delà couperofe blanche ^ lequel
fait des plus grans miracles qu on fçau-
roitdire> contre toutes rnefchantes&
incurables
97
incurables maladies (ainfi appcUées)
car trois grains auec autant du didamc
blâc préparé a guery vne y dropifie for-
mée & auilî la paralifie & verolie > & la
graueiieou pierre en la veflîe : mais qui
donner vn cliftere & faire quelques lâ-
terncric ordinaires : non ^ non 5 auiE ne
tient il pas boutique, car il demeure das
lamaifon d*vxi Seigneur ala riie fainâ
Aîithoine 3 voire il eft bien n ignorant
qu il croit qubn donae vnc feule fbrtc
depouldrcpour toutes maladies 3 & il
fè fonde par ion gouS:&:iugement:mais
llgnorant ne penfepas que tous ceux
qui font yeftus de gris ne font pas des
Afiies : iaçoit quelapluspar desAfiies
foient gris : C'eft pourquoy faut laiffcr
telsignorantSa &sadreireraux pubiic-
ques Boutiques &^% célèbres Maiftres
PharmatiensAppoticâires de Paris ipe-
cialement cc\x:&. du Roy & de la Royne,
& âj^tres 5 comme eft Monfieur des,
Champs ^ & Monfieur Bafoin à la riie
fâinâ lâcques proche fainâ; Yues 3 &à
Monfieur Cambray hors la porte faind
Germain, auffià Monfieur le Noir à la
,G
9^
tue famftAritheîne& leurs fembkbleâ
aufquels ïay veu faire les plus belles
chofcs des fufdides qu'on fçauroit défi- :
rer: ceftpourquoy il fe faut addrefler
auxboutiques& non auxAfnesfantafti-
ques qui auffi r<^ vous donneront du
Napeilusf our deLeieboro^ ief quels fei
reffemblent en la racine 5 mais ÎVn eft
venimeux & l'autre purgatif: croyez '
donques les bons Maiftres 6c laiffez ces ;
gens courir*
Pourgnarir tous corps corromfus fan^ueUi
que maladie que ce foir^^ Tant la ^ercMe grande .
que petite^ & tôus chancres &fijiuîles^ tom ■
autres maux qui_ font dans lec&rfs^auec *vm\
dya<^me du Précieux Précipité qmfefaiSl mec \
del'Ordeducat:, csmme s^enfmt»
PRenez cinq onces deauRegaîle &:
dans icellc faites diffoudre vne on- :
ce d*Or fin de ducat fur les cèdres chau-;
des & quant l'Or fera tout conuerty en
eau iaune la gardez feparement: guisi
après prenez fcpt onces deMercure bié 1
purgé& laué aucc fel & vinaigre & qu'il
foit du fin d*£fpagne> & le diflbluez dasi
de leau Regalle feparément dans vnci
99
autreboutdile &. deuiédra touten eau
claire comme eau de fontaine > & lors
mettez ladite ^tu mercuriale dans cck
kdei'Or fufdict, & par âpres mettez
tout dans vn alambic de verre pourre-
coaurer voftre eau Regaile qui fera
toufiours bonpe ^ & àla fin donnez boa
feu pour faire forcir tous les efprits de
ieau fort RegaUe fufdicte , & au fond
trouuerez voftre Précieux précipité
animé de l'Or^^ fi quelque chofe iiibli-
me en haut il faut le broyer auec ce qui
•refte au fond , & retourner au fublima-
toire entre; deux pots déterre iufquesa
ce que voftre précipité fera autour fixé
& qui ne montera plus enhautmous en
auons donné vnedragme en trois fois
lematin àieun dans vn peu de conferue
de rozeà vn Gentil homme qui auoit le
ventre enfié plus gros que le ventre a vn
bœuf & eftoit iaune au vifagc & par
tout le corps comme du faffranj & dans
cinq iours fut très-bien guary ^ paria
grâce de Dieu auquel foit gloire & hon-
neur à iamais*
/ Gu
I.A PIERRE PHILOSOPHALE.
Oà font venus ks Threfors du
I Sâinâ- Prophète lob que Dieu
iuy donna ayant pitié ^com-
paâlon de fa padence^ après qnil fut af-
fligé & euft perdu tous fes biçns & fa-
miEe^ dont il eut par la grâce de Dieu
la fcience de la Phiiofophie ^ -& fie ïa
Pierre Philofbpliale qui guarït de tous
maux > de laquelle fe fèruant fur les fept
Métaux pour les faire plus parfaifts 6ç
purgez de leurs imperfections les figura.
âiesfeptFiisj attendu quaaparauanc
toutes les Planètes du Ciel 5 voire celle
foubs la conftellatiô de laquelle il ejftoit
îiéjuy auroient eûé toutes contraires^
èc après auoir donné louange à Dieu au
lieu de fe mettre en defefpoir comme
font plufieurs , il dîfoit ^ I>ùmtm$ iedh
Daminus ab^uliî ^ ficutI^4>mmQ pUcuit jy it^
fit6ium ejî ift nomcn VommihmeiïSium ^ êC
incontinent le Soleil^ première Planettç
du Ciel ^ Père de TOr^ iuy fuft tref-fauo-
rablc, & puis 1 es autres fix Planettesqui
fontJfuiuantei prindrentle mçfineche-
lOï
mm enlauçur dodid lainft Prophetc^Si
fe côuertirent en meilleur çû.j:Q:,âcquoy
il fit la Pierre Philoibphale: & pour la
Câcherj&renfeigner lèulemeat à ceu^
quiferomfes imitateurs : Il la mit eh fi-
gure fous le nom de iVne de fes FUies
appellée Cornufti^ijaquelle eft la troi-
fiefmc:maîsia première s appelioirDies
parce qu il faut tou t vn iour pour purger
& purifier CornuiT:ibîÎ3& rautre s appel-
ioitCaffiaqui fignifiepurgatioa: parce
que la Sairiepurge5& par icelle eft lîgnL
fié le moyen delà purgationPhiloiopha-
le,&enfeignc comme il farlloit purger
fesfept Fils Métalliques : & la première
defdites trois Filles s appelloit pies qui
lignifie auffi que ceux qui veulent faire
la Pierre Philofophale ladoiuent faire
le iour ^ & non point la mùà : car quica-
ques fera en obfcuriréj &remply de té-
nèbres des péchez mortels j» ne verra
point la clarté de cdts noblefcience:car
elle ne dépend que de Diçu^ & qui ne
le void en obeiflance de fes fain6t$ corn-
mandemens , il eflhors de fa lumiere,&
ne pourra receuoir aucunbiendecefle
Dam oifellc Dies Fille delob^ mais bien
. fera coufiours aux tençbres deiaupiâ.
ÏQZ
&rempîy de l'ignorance des Paraboles
&^nigmes des Philofophesjapfqueîics
lâny trouue que toute oblcurité&point
deiour:parquoyqui veut eftre illutniné
fefâut tenir auec Dies , &puis treuuer
CornuftibiijC eft à dire la force ^ puilfan
cederAntimoyne c^i eft le pjus fia Or
qu ô puiffe treuuer , lequel vous treuue-
rez au deifous les minières dei' Antimoi-
ne^ & le meilleur que iaye treuué eft en
Aniouj & au mont d'Or en Auuergne, &
au Puys cnVellay la ou treuuerez la ma-
tière des Philofophes appeilée corne ia
Fille de lob eornuftibii : qui s'en fçaura
fcruir aura treuué PlumbumPhdpfiphomm^
êc lors il aura comme lob tant & tant de ^
richeffes qu il en fera contât.&pàrce que
le plomb vulgaire n*eft point le plomb-
des Philofophes, ilfefeut feri^k deMa-
damoifellelieCaflia pour le bien trouuer
dans k maifon de Madamoifelle Cornu-
ftibii fa fœur,& par tel moyen vous co-
gnoiftrez la pureverité que Plumbum PhU
lûfûphorum eflfrtgtium &ficcum i^(juô efiaa^
rum &* 4r<remum effmtialîter non mfbthter &
lors qu il aura difiié auec Ma4âmoifelle
Cafîîa il fera difposc dcreceuoir de plus
b#es nop ces s & le bien d'iceEeschez'
roj
MadamoîfeîIeCornuftibiîi &aura tou^
tes chofes qu'il pourroit iâmiis fbuhait-
ter chez Madamoifellc Dies^auec Tayde
de Dieu au quel foir honneur & gloire.
IKMsicy la fin de ce prefent liure par-
ce qu au fecôd ne fe traittera point de
lâPhilôfophie : mais feulement déplu-
fleurs grans remèdes Se expériences àcs
effencesj des végétaux & pierres 5 &dc
toutes fortes de baulmes artificiels :> &
vins aromatizés quiguariflent douce-
raent lesmaladies^^le tout conformeàla
doârine de Mefiieurs les Doâeurs trcs-
t fçauâsMedecins du premier ordre corne
iay dit cy deuantdeMofieur Heroard,
de Môfieur de rOrme, Côfeillers & Mé-
decins ordinaires du Roy.& delà Roine>
deMÔfieur Cairé^de Môfieur de Mayer-
ne^deMonfieurde VeruiMe :, de Mon-
fieur de ViUe-neufue auffi confeiilers &:
médecins du Roy & autres leurs fem-
blables:> auec lefquels 1 ob ne peut faillir
tant par leur fcience que très-grande ex-
periéce^maisnefautpas ai^fi employer
tels célèbres perfonnagcs lors qu vn ma-
^lade cft en artide de mort qu'il n en peut
104
cfchapper : ou bien que fa maladie la ré-
duit en telle extrémité qui! eft du tput
împoffiblc dele remettre en vigueur ^ &
faut quilmeure:c eft lors que feulement
faut recourir à Dieu tout puiflant^lequçt
quandilloy plaift en faid efchaper aucus
comme nous auons veujauquel ibit hô-
neur êc gloire àiamais.
FIN.
AVX LECTEVRS.
EN ce fnfent Hure nmons vmlu mettre
4umne Table: ny obferuer- ï Ordre quon
tient aux mtres ^ parce que ne defironsfoïni
quit fuit famiUier ^ ny moins tant defcouuert
fmcm aux Fils de la Science^ ^ DJEV»
DE castagne;
Dodeur en Théologie^
i EiïefqoecileuparlejRoy
tres-ChreftiçnsH E NR Y
: - ^ . ■ le Grand*
I ,
TRESOR PHI-
LOSOPHIQVE
DE LA MEDECINE
METALLIQyE.
TeaDVIT DiXALïEN EN pRANCOlS.
PAR
Ze Reusrend fers Gdbrîd de Caflagne , MB cm
en Théologie , CcnfeiBer , & tAam^Jnisr du
' ^ay : é" Cùmiemud HtAuv^on.
^CY fe commence vncpe-
rtite œuure merueilleufè^k-
quelle ne fera point auec
'^*pluncurs paroîlesjrccom-
mâdée par moy, mais feu-
le ment fe monfîreray la Terité auec les
ceuures dïcellc ^ & fa noblcffe auec ex-
périence admirable ^ ôc merueilleux
exempiç^. Et partant ie diuiferay & de-
partii-ay ce volume en fept Chapitres»
Le premier^fera des Fourneaux &
vaiifeaux nccelTaires.
Le fecond^dela préparation des et
prits minéraux..
Le troîiîerme^dèia jprcparation des .
corps métalliques.
Le quatriefme> Se îâ préparation de
plufieurs mineraus, ■
Xe cinquiefme 5 de la prcpsyratioa
des tels.
Le fixiefmc, def expériences des
œuures.
Leièptiefmes des eaux diffolutiueSs
&huiIiesrefoluarit$, ^
SAchès que quiconques aura ce liurc
n aura befoin a aucun autrej & prin-
cipalement pour les chofes fophiftiques
ny pour le^ ceuures particulières ^ ief-
quelles n approchent guercs delà fcié-
ce œaieur ^ & il entendra tous liures&
reccptes qui parlent de ce^hofcs, les-
quels Hures Screceptes^les Pbilofophes
ont ditquils eftoîcnt confacreE foubs
trois règlements & ordres infaillibles»
Lepremier^lsdifentquilniét levray
de la médecine a laquelle faut queUc
foît préparée de telle manière quelle
puiffe âifffi changer le corps dm metaiï
en apparence dor ou d argent > non
toutef fois real ny permanant aux ef-
greuues , toutef-fois elle fera perma-^
nenteencequelecorps Iciâchângé^^
fans la çopelle Fon ne îç pourra delbuif
-^nyco^oiftrc» '
3
Leieçond ordre cft><îue la medeci-
tie doit cftre préparée parfaiâe félon ce
Hure ;>& lors elle fe peut ietter enpro-
ieâion furiescorpsmetaîiques^ & lés
purge telTcment qu'eEe les change ea
vray or & vray argent perpetuelieméta
foiiftenant toutes efpreuues.
^ Le troifiefmc#ft , pour faire proie-
âionfurlemercure, & fiir tous autres
, metaux^& les change en parfait argents
oubicn enfin orj faas aucune autre pur-
gation: &pourpai-ueniràcefte maifei-
fe^ i'ay mis icy fept Chapitres pourle
déclarer* * . .
JPR£MI£R CH^PITRM
desFoumcxttx»
PRemicrement > faut 'édifier lefour-
neau fur la pierre en terre , hault de
fis carreaux 5 fur lefquels faut faire vn
fond bien pertuifé5& que le dehors foie
efpois dVn doigt y & cjue la muraillefur
laquelle le fourneau a cfté édifié foit ou-
ucrte de tous les coftez , afin que le feu
s augmente 3 & que k vent y puifle en*
trer par les pertuis de deffous ; & fur ce
%adilenfautencore«fair€vn autre qai
A ii
4
foit ron4& plus haut de cinq ^freâux>
qu'il foit large félon la quantité delà
matière que voudrez mettre en voftre
ouiuragej Jifur ledit fourneau vous y
mettrez vne terrine de fort bon lut qui
pUiffe fouilenir voftre matière > bien eft
vray qu'il eft plus affeuré d y mettrepar
deflbus deu/ou trois barres de fer pour
le mieux fouftenir, ar à celle finquela
continuation du feu ne le fdft rompre, .
dont s'cnfuiuroit grande perte: il faut
aulS que ce foorneau/ye cinq oufix
peptuisà la cime^à celle fin que la fum^
pûifTc micuK fortir.dehors ^ tant deuant
que du derrière :c eft pourquoy il s ap-
pelle fourneau Philofophaij car en tcc-
îuy fe pf ut paracheuer toute la fcience
de la tranfmutation metaUique. MË|
pour diftiller, & calciner aux fourneaux
fembiabies 5 ilny faut point de terrine
comme au lufditjil eft vray qu'en oftant
la ter rine^& le faifantvn peu plus haut
ferûirapourtout.Et quand il faudra difl
ibadre quelque chofè il faudra ofter la
terrine des cendres^&y mettre vn chau-
deron plain d'eau pour y faire à petite
chaleur ia putrcfaâ:ion > & ainfi il fart
pour bain appcEé Maric^ & lors qvmà
5
Von diîMe par h^nU^riç faut que Feau
bouille grandemeni- :, &poar la puerez
faâionjilfaffit- qtilfok chaud quôa y,
puifle tenir la main fans ic bruil4\
CHAV ÎTKE SECOND.
des Ejpyits M mer aux* ,
I Lfaut entendre q-uecoutainii qu'il y
, a quatre éléments , ayiS il y a qaatre
ciprits minéraux : Le premier eit ic feu
quiefticy appelle ibulphre , en autre
nom eft appelle Labatîll y a puis IViir^
quieft lefcl armoniac^ qui eft appelle
Aygle volante. Il y a puis feau qm cft le
mercure argent yifj, qui cû appelle ilr-
uiteur fugitif. Il y a puis la terre ouieil
L^rfcnicjie Rcagaî, &rOrpimentqui
font d vnc mefme matierç , & pour les
préparer il faut faire iîx chofes^
La première cft^ fuMimer en haut^
La féconde eft ^ defcendre en bas^par
botum barbatum . La troifiefme èfr
éxcrj qui eft la aiefineque calciner,
Laq^atriefme,eft diffouidre. L^cLn--
quiefmc eft diftiller> puis lautre cô^elcr
^incerer^ quieftlaccomplifleniear de
Tœuure fubUmatoire, félon les PhHofc-
A iii -r
phcs : caries chofes qoi ne font nettes
îe purgent en montant en hauît par fii-
blimadon ^ & lots foîÉpures & nettes.
Il y a deux fortes de fublimationj Ivne
tres-forte qui câ philofophaîejqui chat
fe le tout par violence de feu deffus^ &
dcflous tant qu*il fe fixe ^ & l'autre eft la
fimpîf %mlgaireqmnefefeiâ: finon par
degrés de feu ^ faire feparer le plus vo-
lâtEdefaterreflxité, mais puis le fauit
fixer.
Du jSoulfhre.
T^Aut prendre Êx Soulphre vif de mi-
^ niere, ou en canons qui left de celuy
qui ^eftéfondu > & le broyer en poudre
fubtillé, & en remplir à demy vn pot de
terre, puis le remplir du tout de forte
lefsiuefâîte àts cendres de chaifne de
chaux viue >^& de lye de vin brufleè ré-
duite en cendre j & la faire bouillir re-
muant toufiours auec vn bafton de bois
U efcumant la graiffe auec vn cuilleret
de boisjâinfi continuez iufques qulllie
fera plus d efcume: puis feparés ladite '
iefsiue & au lieu dlceilc, vous y met-
trez defort vinaigre^& ferez comme i^
auez faîâ deladidc iefsiue :> & parte!
moyenvous aurez feparé ce qui eft puât
& aurez: eu fa teinture rouge ^ par ces
deux dccodionSsqui cft va grand fecrec
des Pniloibphesjayanr ofté la puantcar
du fouiphre*3 àc ia graifle qni brufle 3 &
iayanc rendu blanc Ôc fixe & fulîble , & •
pour mieux entendre: Tenfeigneray ce-
cy en Ton lieu : ictcpriedoncques que
cecy te foictres-recômandé de prendre
lapeineliu troifiefme Ordre parce qui!
eà ftieraeMeux fur tous les corps ^ tant
humains que métalliques ^ car il eft
chaut & fec5& congelé & fixe le mercu-
re luy confummantfon humidité : mais
quand vous le purgerez aucc le vinaigre
faut bien garder que rien delà kfsiue
ny demeure, maisquil emporte toute
la falurejchangeant fouuent le viçaigrc
iufques que vous ayezextraiâ toute la
teinture du fodphre, autrement qaand
vous le voudriez fubiimerj vous ne pcxi-
riez, Câbles fels de la lefsiue le reticn-^
droient, &c ne le laifferoient fublimer.
Et eftant paruçmi à cefte façon ^ le faut
broyer auec autant d'alun de roëie-» ^
la moitié autant de fel commun:»& bien
mcfler auec du fort vinaigre diftillé qui
foit commepafte:, & le mettrez àfiibU^
mer en grand mathras de verre aueç
Aiiii
^ 8 ■ : .
fon alembic ou chapeau deflîïSfOîirre?
couurer le vinaigre 3 fi vous voulez,, car
il eft bon', mais ii faut donner le fm lé-
ger iufques à c e que toute riiumidité &
vinaigre foie dehors, alors augmentez
le feu tant que le coi da matkras foit fi
chaut quevous n y puilËez tenir la main
uercz iublirnc qui iera vn peu noir^ puis
derechef lefaut broyer làns plus vin-
aigre ^ 5: lu blinier çomniediteftj auec
fci de crépité &: alum comme deuant, le
tout par trois fois 5 & viendra blanc &
fixe, le faut diirouldre vne fois en vinai-
gre , dilHller puis congeler;. & le garder,
pour le fixer comme fera di£t cy apres^
mais meilleur fera le fublirner entre
deux, pots deter;-e larges bien ]ute2>
parce qu'il ne monte guçres haut & faut
vn petit pertuis a la cime du pot qui eft,
deiïiîSj oubien prendre vn aludel des
Philofophes , mais autant feront ils le^.
pots n(^L veraiffez à petite chaleur.
LE fel Armoniac fe broyé fort auec
autant de fel commun décrépit é>
puîsfc faiv iublimer comme dit eft, dit
fûulphre dans deux pots ^ cm en va âîa-<
4el de verre > mais tant plus Ton le fu-
blime^taitt plas il perd fa forçedbn peut
bienlediffuuldrç en eau chaude, puis
lefilrrer 3*:; congeler puar le nettoyer,&
picpar er j 3c pour ie^fixer fauc prendre
dcaxiiurc5 de chaux viue bc vnc liurc
dcfelarmoniâc, &Ies faut broyer en-
fembk:» pais les diifouldre dans de leau
chaude^ puis feparez Teaujâc en meccez
4 '^jî^^chaudc 3 tant de fois qu'ayez re-
tîreic fci armoniacjpuis diftiiez les eaus
par filtre & les congelez ^ & au fond fe-
ra leftl armontac fee ^ faiible comme
cire 5 mais ce n'eft pas grand cas , parce
- qu'il neii point métallique > ôc ne peut
^ iamais prendre corpSj mais l'on s'en fert
comme Ion veut.
ILfefublimc enpluileurs façons qui
coufteroit trop^mais prenez vne Hure
de mercure 5 & vne liuje des feiTesde
Teau fort 5 broyez bien lefout auecva
peu de fort vinaigre^ tant que le mercu-
re fe perde tout, puislefechcr au four
du pain ^ ou fcmblable chaleur^ puis de
rechef le faut broyer auec du vinaigre,
" & deffcichcr ,& &ut faire cécy cinq fois
lO
en tout ou feptj car autrement ifereuî*
iîeroit , & ainfi fera du toutmortifié / Ip
broyer chacune fois vnc bonne heure 3
puis le faut faire iîiblimcr comme a efté
fàia du foulphre^mais quand par le per*.
tuis d'enhault ne fortira plus d'humidité
illuy faut donner plus grand fcudc fu~
blimation que au ibulphrepour Iç faire
fortir des felTes, puis pour faire vne cho-
ferare en îa Icknce , faut fublimer ledit
fùblimé auec autant de fel comnaun^ç-
crepiré > & chacune fois douze heures
& faut renouueiler le fel préparé en
chafcune fublimation > le broyant «en-
femble demyheureàchafquefubiima-
tion & fer a tout preft à fixer.
De t^rc&ikm
TjAut broyer îefcume dufèren pcaii-
^ dre qui tombe de lenclume 5 & |a
broyer auec autant d'Arcenicj&lamQi-
tië autant de fel décrépite;» & auec ^xx
fort vinaigre en faire pafte& la feicher
au four comme le mercure, & cecy p^r
cinq fois comme auez fait du mercure,
broyant chafque fpisvnc heure auec yn
peu de vinaigre , puis la cinq ou la fept-
iefme fois qu il tera dcfeiche le faqlt
broyer & mettre à fublimer comme a
ïï
cftéf£tlelbalphre&lemefcurc, maîs^
quandrhumidité fera toute fordepar lç%
petit pertuisj faut alors le clorre & don- '
ner trcf-grand feu pour le faire tout fu-
blimcr comme chnftal , & aurez Tarce-
nic bien préparé^ & de mefmefaut faire
du reagaij &: de ibrpiment , &feut que
iepot ne foitiamais rempli que iarroi-
ficfmc partie ^ & le tout bien pulucrisé,
& ainfi ces efprits minéraux feront bien
purgez»
Pour fixer ks£jfrits, ChAF.2» *
POurfixervnechofe ^ iîtauc quelle
eflant du tour voiatille foit reduke
permananteaufeUi chofè quieft très-
neccffaire à tous les efprits minéraux ,
car s i^s donnent teinture iaolhc ou blâ-
che cUe ne fcrt de rien fi elle n eil fixe^ &
permanente. Or mainten a nt il faut no-
ter que Içsiefprit s fe fissent en deux fa«
çons^ la première eft en renouuelât letir
mblimation par precipitationjC eu à di-
re lors que vous aurez le mercure vola-
til de Tarcenic & autres demi-mineraux
par fublimation qu'aurez faiâe auec fel
& alum : ilfaut mettre icellefubiimatiô
12 . . ' *
^rçuîrerdeffusdeffous tantide fois qua
Jafin le tout demeure fixe écruiibie au.
"^ feu 3 & lors le faut encorcs laiffer Uirle
mefme feu deux iours naturels > <k cccy
fedoitfairedetous leseforits^ lefquds
fe peuuént puis diflbuldrc en eau ton M
lors font le rouge ^ êcleblanc^reai par
proieûiOE du mefme que feroit ïotêc
"targent: aucuns les fixent entre deux
çfcuelles luteesjexcepté le mercure qui
fefixe comme iay dit Prenez doncques
^luy deces efprits fiibiimez qu'il vous
plaira ^ &ie broyez auec huile de tartrg
ou bien auec eau defel alcâH iufquesà
tant-quiîfoic liquide , &puis le mettez
àdefleicher àfeu lentdans vn aien^ic
de vcrre^Sc gardez bien ce quidiftillera^^
car il vaut beaucoup ) 3c faatquele feu
foit fort petit du commencement :> au-
trement tout fortiroit ^ & quand tout
fcm fbrty dehors & bien dcfeiché^ il
faut ofter la chappe ou aîembic3'& èftou
perle vaifTeau > & luy donner encores
bon feu par quatre heures y & quand le
fubKmatoirc lera firoidvous trouucrez
voftrc matière îa pluspart en pierre noi-
re>&fâutlabroyeî: auec ce qui fera au
fond ^ & retourner broyer & imbiber
î3
par cinq fois & lors elle fera fixe , alors
' la fauE broyer & mettre au feu léger par
trois heures . puis à fort feuiufques que
fon efpric blanc comme neige foit mon-
téjduquel ferez chofe*ftxe ôc reale aiîcc
or ou argent meflé.
"DeUp'tjTohîion,
Dlflouldre^c'eft réduire en eau quel
que chofe ^ & cecy efi très- vtile>
parce que les efprits fixes ne valent rien
auant leur foiurion parce qu'ils font pri-
ués de l'humeur fluide & fufîblequi les
fait courir àla âafion fur le mttail fondu:
doncqucs pour deux raifbnslafolution
:fc doit faire la première , parce que la
vertu vegctâte c cil à dire croiiTante par
tcd moy é elle fera multipliee5& par ain-
fi la chaux dVn metaii ou d vn demi mi-
nerai eft diffolue^tant plus elle teint foit
en or ou en argent • L autre raifon eft>
que d'autant plus- les chofès groffes fc
. rendent fubtiies>'d autant plus elles de-
: uiénent penetrantesaie voyez vôuspas
que Teau de vie qui^ft fubtile> pénètre
plus que le vin quiefl gros 5 car nottez
quelagroffcur ouefpoifTeur é^s corps
ou chaux mctaliques empefche de faire
--i'entj^c Briàuoaou m€Ûaî]g€>& fault
rémarquerquelacHac diflblution fe fait
en diucrfcs façons feioa la diuerfiré des
miaeraux ou chaux des métaux. Nous
parlerons donqûei des ordinaires eu
général;
Toutes les dilîolutions des cfprits fu-
blimesj&des corps ou chaux d'iccux
non fublimees, & des demi minéraux fc
font fort bien aucc leau fort, commcie
le diray en fon lieu;& auffi Icfàits efprits
pius fubtilsjfedîflbluent dans le vinai-
gre diftiiié, 3c dans de Teau de puys di-
ftilieej en mettant la phiolc bien bou-
chée au fumier bien chaut en putrefa-
âion 5 &lors le tout eflant diflbuk faut
feparcr i'eau par le bain Marie ou le vin-
aigre diftillè> & au fond reflet les eiprits
pénétrants tous corps. D'abondant ils
îe peuucnt diiïbuldre les imbibant ^ &
triturant auec huile de rartrc> ou eau de
fei Alcaiiiurvnmarbreilesmettant en
lieu fort humide ^ faifanc couler dans vn
vâiiïcau de verre ce qui tombera eftant
le marbre vn peu i:ourbé en bas pour
diftiller : & cecy fe peut faire de tous les
cipritSj lefqucls font diuers effets,, félon
fcur vertu&qualité^commeferamain-
tenantditduproîuçrqui^rqr. '
Fouf calcmer tOr^ & le préparer,
L*OR cft le plus digne de tous4es
corps mécaniques ^ il faut le barre
bienfubtileraent^&ks lames fnbciles
les mettre lift fur iid dâs va croifer auec
du ibulphre bié puluerisé de l'efpoifleur
dVn quart d'efcu^ & bien boucher ledit
- cr cufec au ec terre gralTc ou lut de fagef-
fe 5 3c le faut mettre au feu de calcinatiô
par fix^hcures faifant très-petit feu de
roue par deux heures^ & pmsl augmea-
ter de mainenmaînj&puisàlafin quad
ïçcreufet fera froide faut voir fiioreft
frangibiç&s'il fc peut réduire enpoul-
dre, alors fera calciné^ finon, faut réité-
rer iufques qu il fc pulïTe puluerifer,puis
le faut lauer quatre ou cinqfois auec du
vinaigre diftilîé pour luy ofter le foui-
phre^ & feut qu'il y aye du fel commun
diiTûut dedans' ledit vinaigre^puis après
rayantamfilauèjlcfaut derechef lauer
auec eau chaude tant de fois iufques à
ce quelle ne vienne plusfaleca & ainfi
aurez vofire Or bien calciné. ,
l> auantagc prenez deux onces de
mercurcfublimé, & vue once delin^ail-
le d or^ & v^c once de tel commun pre-
- par€^ broyés bkncckfeaibkfuî: va mar-
bre> puis les faites fubiimcr 62; au fond
ibr rcftera calciné & le mercure fera
monté lequel fera touiîours meilleur :
car il fera animé de ibr 3 il faut lauerla-
dicte chaux auec eau chaude tant/juc
vous aicztiréteuîiefei commun quife-
r a touiiours meilleur 5* & îe fai fant con-
geler fiïr le feu léger fans bouillir > alors .
il fe peut diiToudre ^ diftiller 5 & congel-
ier. comme vouiautz faid des*efpnts
mcraiiiq îieSj p^rce qu il fc prépare ainfi
pour fçriiient ou leuainy c eft pourquoy
neieûur plus réduire en corps 5 mais
qui auroit volonté de ce faire 3 ic lenlèi-
gneray en fon lieu.
Dff X^Ygmt,
T 'Argent fin, fe calcine comme l'Or,
■^excepté qu'au lieu du fbulphre>.fàut
Arcenic ou reagal ou bien orpiment3&
puis quand la chaux de f argent eft dif-
fbuite en eau elle&met pour ferm^ent -
ou leuain au bain , tout âinfi corne l'eau
de Ibr au rouge, & auffi fe diffoluent tât
l'orque-I'argentaueceau forte v &lors
q[Uând ils font diffous les fiiut mettre en
patrefadion par cinq iours jpuis fe fc-
parc leau forte , après auoir tenu la
phiole cinq iours dans tcau froide y &
quand
§7
quand vous l'aurez feparee par diftilla-
tiôa ii faut laiier la chaux ^ucc eau chau-
de pour en fortir tous les fèls de J eau
forte, & puis c cfte chaux fi bien nette la
faut mettre en putréfactions & par tel
moyen fe difpoiera pour fc diffoudre
en eauj laquelle eaueitia vrayeœuurc
grande.
T EFer^Ôc: le Cuiurefe calcinent com-
^iXiC l'on fait lor ^ fauf que fi vous en
voulez faire vn blanc^il ifaut prendre du
jrcâgalj ou de rarcenic au lieu dcipul-
phreyoubiendelorpiment, comme a
eue dit de rargent : & iè peut auffi calci-
ner, rorjrargentjle fer>& le cuiiu:e,aucc
fclcommun préparé, alors vous aurez
crocus marris , sesvftum , cerufc d'or^ &
cerufe d*argét : quâd font calcinez auec
le fel,ils fe peuuent alors dilToudre com-
me For^ les imbibant plufieurs fois auec
nvinaigre diftillé ^ ou bonne huile de tar-
tre>qui conuertislesçhaux des métaux
enfolution philofophicque ainfîqucl'ô
faid des efprits volatils des demi minc-
rauxrmaisquandles chaux feront lauees
auec eau bouillante pour leur oftcr k
-* fcloulefoulphrca cftant puisbicn de-
..■,::.; . " B ■ "'
ieiché. liveus. Youlez.ies réduire en
vorps ianspqmc.ks diffoudre, prenez;
vnc iiuxe de chaux d os bruilez ôc vue
iiure de la chaax du laetaii , & quatre
iiures de viaaigre diiliiléj& broyez biea
iiir va marbre aaec demie Iiure de fel
akali,pais defeichez & auecduiauoa
noir & glaire d'œufs empaliez lexom; êc
le meci:ez en creuiet à rbndre^& reuicn--
4rônt en corps.
.... . ' De i£jt4m^0*duPÎomèm .
JLs fe calcinent, caremuant toimours
auec vue vergede fer , & pour piuftofl:
ies calcmer iiraurierter dedans dufei
cûmmiiaprepar é , lo^ayant ieparé le Cd
commim^ueceaachaudeiesfautinet* .
tre en purrefadion auec £x fois autant
de vinaigre diitiiié j puis par difriilation
îirezie vinaigre ê^aufond aurez la ma-
tière congelée laqiieile broy erez auec '
-a^î::ant de mercure fublimé ^ & par qua-
crc*feisbro.yezce-qiiifubIimera.auccfes
£c&s puis meile coût auec atitanc de
^EauxdeJune .Se .mettes par dix jours
en puîrefadion dans du vinaigre diilil-
it puisxongelezàpctitfcu &atxrezla
vr^^e médecine: deia Pierre Phiiofor-
p;hâie blanche > qui congelé & fixe fc ,
mercure & faitlecuiurc argent fin»
Des^demys Mmsraux, '
:T Es demy M-ti^Tâ-ux foatrpl'^i^curs
r*-i^içau:oîr le vknoi. l'alaii de roche^ia
mûuc>ia pierrecaiaminaire^i'anrhimoL-
nc^ia magnelAi^îi^i^caiice, la gclami-
ne, ic bDliarmemiiûcrea^razar^iapis la-
fuiU'emery^le-Oîîabïe ruinerai, ii ya du
vitriol noir qui s appelle arramentumi
'&, pioiieurs autre^iorres qiii ont tous vn
meirac cffeet:. ils le calcinent en iîx heu-
xcs,mais le les ay trcuaés plus beaus en
■^ngt-quacre heuresyllsle dilToluét dans
:dii vinaigre diftiilc en cinq ioors puis
de fant changer iufquesqu'ayez extr-ai^
ioaiefa tcmture , eliefetire auâiauec
Ivrine ,;& ladite, xeinture coauertir la
.chauxderargenrenor broyant* -ôcde-
feichant &; ainli pouuci tirer La teintu-
re de toutes les chaux des metaox ca±«
i cinez pour diffinadre les chaux: pour en
faire vn blanc faut calciner neai^ heures
l'aiun dcroche> au commencement pe-
tit feu trois heures, puis grand^^-pms le
faut dilTôudre dans du vinaigre diiliîié
^lors ledit vinaigre diffoudra ks ch£jx
taïf 4'àrgcat, qu^ decîeftain 6è'{>lombi
&iilt"és au blâiïcniy a^s autî?és;aluns
^ B il
20
Celle d'Alexandrie eft meilleure que
celle d'AUetnagne^la faut rougir dix fois
au feu , & lefteindrc chafque fois dans
du fort vinaigre ^ puis la faut mettre à
calciner comme Ton a fait le fer, &lc
çuiure , puis la faut faire diflbudre com-
me les chaux des métaux, & autres ef-
prits demi minéraux ^ la faut mettre en
poudre fa chaux 5 & dans du vinaigre
diilillé en putréfaction par cinqiours^
puis à feu lent la congeller,& à lafin dô-
ner grand feu par quatorze heures, puis
les ieffcs les faut de rechef calciner,puis
auec ce qu elle aura fublimé le faut meJP
1er & tourner tout dijQToudre en vinaigre
diftillé j puis la congeler comme dit eft^
& ferâparfaiâ:c teinture qui conuertit
l'argent > &lecuiure en bon Or.
La Calamine ou Gelamsnt ^& lapis Cala-
minans^Ô" P£mery4uj?i
Se calcinent tous 5 & fc diflbluent
comme la Tuthic*
L^mhimoine^
Se calciae&fe prépare comme fait le
reagâl&rarceniCj&auffiily a d'autres
façôs pour ceux qui en veuUét tir^ vu
régule quîfe tire auec tiutre &felma:^
DeU Marçafite.
*: ïly a autant d'çipcces de Marcafites
comme il y a des mçtauXi car chacun
métal afa marcafite >mais celle de i'Or
ôcceiledcrargent font meilleuresztou-
tçs-fois Ion lire de toutes vn efpric blâc
& rougit 3 mais fi c eft marcafîted 'or>
fayat diffoulteen caafort^puis auecibn
leuaiade bon ox diiïbuks mefle^ les fo-
lutions enfemble , puis congelez il fera
teinture realiefurrargentçarfafiibfta-
« eft fixe auec For.
'Pàur/ùblimcrlaMay'caftte» ^. ■ -
PrensMarcafite» fei nitre,alun de
mchc autât d Vnque d'autre demie Hure
bïoicz tout ensébJe>mcttez en cornue
aitecfon recipiant, & donnez feu de di-r
ftillatioii> &diftillera comme eau fort,
& quand par force de feu touteieau fe-
ra diftiîlce-, donnez grand feu defubli-.
mâtiop pat douze heures^ &trouaerez
vnc croufte mecallîne au deffusdes fef-
fesj vous la fixerez comme Tarcenicêc
elle eft delargent ^ou de rdlain vous
en ferez ysx blâc de feutres beau &bon.
.Lç^sHconumun fe diffouk en eau
çooîrasi^çhaudc^ parapjes fedif|ilL
BUi. ;
*»
-S'
par filtre y puis- fe(K>n§ele â petite cha-
leur en vaiûeau de plomb ou d&brônfe
& faiiaac ainfiiuiqiies qu'il fbir îaiibk^
vous le noierez auec ûccx- parcs de
chaux viue, le caiiànt enicmbifr tr^s
heures , pais auec eau chaude les fepa-
rcz^ congelez,^: ailliez le icltuiible,' '
.... Dufd^kaiy* - '^ :.^ ■ " ^
• Du Sel AlcaIy,vo.us en ferez comme-
du-fel- commua- & fera préparé. ■ - - -^ -■ '■
Des E^ierknccs^ _.-
PKenez deiiK parties d^Ar-fe-mc pre-
paré^comme ait aefté, U vnepkîie
G argent vif prcpare-j Stvne partie éû
ienEin qui eit chaux d'^ét fin,^ deau
de litarge d'argent aurantjôi decomx^-
çy vcusen ferezpi^n meflangej& mettrés
en matras de verre^&ie ferés dillbuidr-e
au bam Marie 3 ou au fient dexheuais U
quand le roui, fera difibult en eau , lefe-
rez côgeicr à petite chaleur,puis broyer
te marbre > &iimbibe2 auec huile de
tartre 5 & mettez tout dans^vrie-phiofe
de verre à petitechaleur^par buiâ: iours
& trouucrez médecine noble 5 mettez
vne part fur fixde cuiure purgé accomr
pagné par tiersd'argent:, & fera argent
iinfbrtantdufea.
23 :
* Prcns du Rcagal^ Sel qu*on te vend
%^iiéiiure> vne Jiare âi:demiede fel Aica-
Iy> méfies bien cntemble^ & le mecs en :
quatreiiurcs de trcsforf vinaigre dîM- *
lé 5 & le mets en putrefadior. dan:: vn
materas le remuants toiifiours^ &iUe
d^uidra pxefquc tout en huia heu re^, :
afresayes fixiiures de cerufe d-efiaia
çalcinces5& le met demcime en £x fois
autant de vinaigre difrMlé comme eft is'
cerufe^ leputrifiant & remuant coaune-
IcreagaJ^&enhuiâ heures ou enii'ron'
le diffoudra^ après prens ce qui ieri di>
foukj^ de Wn & de rautre^& iccoagu--
lc> âpres tritures leaiiec-sMtant de mer-
cure fubUmé^^ie dîiiOïïk S:U vinaigre
diftillefcpare Icdcs feiTes ; a: de nou-'
îjean&i^itiiToiiidr^ Isdite cerafè & rea-
gal&mrrciîres ë:ies congelé toaSi:r0ii
enfemble, & k t lî v-a4io aite dcTtiie iitîre
de ferment d»argent & le-congeles aaec
iceuxs tii auras boane mede-cine 3 Sr va.
- Yîipoid^^fur quatre de ciiiare 5 aloy eo^-
trc le quint U le fepi^i 3c tom ie peus fai-
re en-quatrc iours, . ; - --
~ •. ■; . ^fâtrc^ : " - - ■"*> "■;;
"* -.:Prens:Re^gaiou Orpiment ^me Sara-
^4
t€l quifc vent y& autant de chaux viuc^
&ciriq Uures de mercure fubiimé ^ fel
commun 5 felmtre^ tartre crud autant
dvn que d autre quatre onces 3 &l'em-
pafte auechuiie cômun^à blanc d'oeufs
ou graiffe de cheureau^porceau ^ou brer
his^ après mets le en vn materas y &Iç
lute auec vue pièce de toille^ &puis fe-
ras vn trou à ladite toille aifin que 1 nu-
miditépuiflefortir^ & tu auras au fond
Yiie crouûe ou matière metalline la-
quelle teint beaucoup de cuiure en blâc
maisfrangiblçi&fumant^ & fi tu veux
le faire bon > regarde en ce iiurCa & tu
trouueras la façon.
Prens foulphre & minion autant de
IVnque dçrautrevncliure de chacun^
eau de tutbie & arcenic autant d* vn que
d autre huiâ onces de chacun, eau de
marcâiCte d*Or vne liure, & mefles le
tout enfemble^ &Ie triture auec huile
d'oeufs 3 & de vitriol, & le mets dans vn
mathrasparvnefepmaine faifant com-
me ierayenleigné à la première mede-
xinelunaîrc: vne partie de cecy fur fix
parts de cuiure purgé âlié auec laquar.
tp partie d'argent pour for àdixfeptca-: '
ratz y auec toutes les proprictez de fur-
àitty poids & moileffe , & fuu veux ve-
nir à chofes plus haute afiu qucrun er-
res s mi que ton^^iurc foit bien furgé
comme ie i'ay enfeigné, autrement la
couleur de tônorferoit obicure, &s'il'
eft bien il teindra l'argent au moins à
neuf ou dix d aloy ^ & afin qu il foit mis
beau adîoufte à la médecine demy îiurc
d'eau de vitriol ^ & par ainfi il viendra à
la couleur délie j& afin que tujî'erre à
donner le poids ^ & fon dor > à ratgent
& au cuiurc > tu calcineras iedid cuiure
pu argentaucçfoulphre^êccepar trois
fois > puis le réduits en corps y & tu au-
ras ce que tu demandes.* & quand tu 1^:
voudras réduire y tu le broycras^ aucç
chaux y & trois onces de mercure fubU-
mé & autant de cuiure 5 & encore bien
qu'ilfefeparej neantmoins il emporte
rimpurcte du cuiure 3.^ fi tu fçais faire,
tu as le moyen faifant aueç raifon > afin
qull n aduienneau contraire , bien que
tiffçache difçerner leschofesqui donx\ét
labiancbcut&larougeur, le poidSife
furdité, & la molleflè 5 neantmoins par
îanegligéceouignorâceîroeupre poûç
i:oic venir auffitpft mal que biea , &«
- 2^ '
sietrouiieras lamais liurê qniparîe pins
clairement qu^ceâuj^'-cy 5 parce que fi
îes Philofophes euffent cicrit ouucrte-*
ment j vn chacaa euikrftc Alchimi-lre^^
garde ic àanc ^ & remercie Dka*
■ Des eauxSolutms^'3^ hiiues lncs-^^:h^^\
SI tu. veux choie pour diffouldre les
métaux ^ fais eau far:e auec vne liiire-
devitrioL & huid onces defei nitre ^.d^^
lesdiftilleielon-iart àcerequis^de vray
kelle eau diffoult l'argent , & tous au-
tres métaux e:jic^éror5 & fituie veur
^iïbuldre^tu métras dans ladk^ qaâti--
léd'eauîbriie cf dêfiîis decferee quatre
onces defel armôuiac 5 & lôrs<:eite eau
difïbuk rûr&kibulphre. ^ plu£eurs
autres choiesy&c. % -
Expérience fur t^lrgênt:
t^rens vneiiure d^aluri de roche 5 de-
SMe liure de rcinkre^& fi tuycux mers y-
quatre onces d'alun de fcayoie > & i e|o
en fera plus forte & meilleure ^ & le éx-
ftiiiefelQ Tarc,^ m auras eau forte pour
fepjarerlbrde rargenr^&pour ia diiti-
^erjpourchâfqueîiured eau m^ts vne
©nce d'argent à diffoudre^ 6c les fefles
27 -
iront au fond répares hsy & ta auras la-
dite câu propre pour faire dep^/x de Tor
aaiiec xar^eri:. .' ^ .. •. ' • * .^ .,
'peshmles Inecï^tues^ ■
Senïuit àzs nulles inccratiues qui"co-
cernenc 1 numidiré radicde de la rnedc-
tre^ lay diitùier par TaleiRbic >ar les cè-
dres tant que tu pourras^ puis-meile ce-
fte huile auec autant de fel â,riiioniâCNï&
meilleur çeftaiieceâ:!! de ieiakaly 5 ^
pour ie iaulne prens vitriol rnbinè ^ . fici
de rhpreau .'Ôcy ioindrâs -huile deiaui-
ne a œufs 5 & ia moitié îr^oi^xsde ïtm>
des oea,t\5 4!^s-vimrn'oa verdec 5 .dr icm.
poids d'eau de felarmoniac*,,,
FIK DV EREMIEU LIVRE.' '
2$
^^a^^
OEUVRE ADMIRA
^ BLErAPPELLEE LV-^
MIER.EDESLYMIERES. "
[ARCE que la racine cîe la
fciencede FAlchimie confifte
en k foiution ^noos nous y ar-
' reftcronsâfin quenousfachiôs
dîflbuidre les chofes qui font en la natu«
reySc après les congeler : mais premier
il faut parier d^ chofes qui ont le pou-
iïoirscôme font les atrameatSs Se aluns>
des efprits minéraux 3 métaux 5 &pier-
rcsprecieufcs de leur nature^êc en çon-
bien de façons ils fe peuuent dîffouidre:
&pour la congelation^nous nous la cô-
fcrueronsj nous dirpns doncques. -
I^es *A trament s*
• LesAtraments font de pluiîeurs fa-
çons 3 noirsj iaulnes s & verts, vn chacn
eft chaut &fec 5 ôc fans iceluy largent-
vifnefepourroit fublimer^prens de Fa-
tramenttant que tu voudras^ arie mets
dans vn pot au milieu des charbons ai-
iume2>& lelaiffe iufques à tant qu il foit
rouge 3 f rens le & le mets dans vn vaif-
^9
fcau de terre auec trois fois autat d'vri-
ne de petits enfans claire & gardée de
Jiaict ioarsj & meilleure fera fi eUeeft
diiHliee^ ou du vinaigre diftilléjOu deaa
. doulcc claire > & fais comme fera dit cy
après des alums^ bouche le vaiffcauMe
gardes bien iufques à lors cp^ii te foit
ncceiTaire.
Il y a plufieur s fortes d'aluns > Falum
qui eft appelle iameni plumcux & efi:
' fort blanc & propre à fe difîbuldre : il fe
trouueencorcsvne autrefbrted^alums
verd citrin > & vn autre en façon de
fel gemme > mais le meilleur de tous
eft le iameni 5 prens dlceluy tant que
voudras, & le piles dans vn mortier de
bronze >& le mets dans vn vaiflèau
auec fixfois autat d'vrinc d'enfant clai-
rei&lemettra^ fur vn fourneau à faire
euaporer la moitié ou bic les deux tiers
pour le moins 5 puis faits luydufcu3&
le paffe par vn Hnge ou le filtres ^ puis le
mtis dans vn vaiffeau de verre bien
bouché 5 & le gardes iufques en ayes
befoin > &ies feffes les faut piËer j Se
les^mettreTur k marbre^ & gaftiesîeM
^ ^ui en dcgowtera pour seriimiir» c
-Pliiiîeers fbntks Seistd^qiïciefei Ar-
jHoûmc appeiié des Piiilofophcs Aigie
voianc 5 vn aurre fèl Gemma clair corn-
■me chriftaljk Sel marin ait commun^vn
antre vu peu amer 5& le fti Alcali ^ tous
procedenxdVnemefme racine & natu-
re ^ & ne différent lînon qu Ms font plus
ou moins defporez : Tu prendras donc-
quei da lel comnian ^ le mets dans •.. ,.
t)or^ kmersaiifourà potier du fbir <.^
iBaiin^^puis k mers en pouidre^Me mers'
dansva vailTeau de verre, & mers par
deiïusde Je^a àcs artraments comme
laydiccyacArùSs &cdaeii bon pour k
rougCiOa pourkbknc comme voudras
& k ialiïe repoki par huid xoprs ^ & sll '
deme'iireaurbnd cuekue chofe indiA
ïblue y 6c ce qui eit diiïbat vient au cofté
& nage comme hiiik Ôceltblancj ôcce
qui demeure au fond ne vaut rien.
: Prens fel commua & k fais decrepitfer
.puis y mets par àQK';xs trois fois aiicât de
vinaigre diâilk ou- de i eau ckire^ pt-ens
après kmoitk moins que da fcia:,-,..ii
fiicarinf& autant de chaux -râe^ oC:
les eafembk5& k mets envn vaiâèar r:e
'3ï -,
V:erre3& mets par deflas trois foisantat
de vinaigre diitiliç ou deau claire ^ 6c li
Xju vcu^:^ mers y deux p^rts de rBici^puis
le.iaiûc j>.ar crois iours.j.prens après ce
qui nage lur ie ici pur ôc net ians rèfles Se
k mecs dans va matras ^ de me:meprés
ce qui nage fur Talum ^ & ciiaux ^ as: k
îiiecseafemble dans ledit matras ^ puis
leiaiscoExgcler ^ & tu. auras vne pieriiC
bi anche comme Chriital garde la delà
.vGumere^enrens le mefee des autres
iHs comme du conî rûun j & ii lu diiïbus
& congelé rrois ou quatre fois , tu teras
vne c^aure rneraeillcufescar les iels ain-
Ti préparez fondeatcoiriine metail, ^
icicnent.yn poids fur cent > voire fur
trois c&ïits,
-Prens tâc quetu en voudras &lcn2ets
dans vil vaiiléaa dcYerre3& mers deffus
le double de vinaigre diftiilé ou de leau
clairet pare.ou'de Teau des atramctSj
oa de rcaaderaium^&iciaifîesrepofcr
-èiiidtiours.j pui^feparc cequLicradif^
fouit :» ^ qui nage par defms.3m.ets le dâs
vn mueras, & le. fais congeler & Icgar*
^de del^ pouÛierc iuiques .que tu ^a
<aycsbefdin. . /
3^
DES ESPRITS MINERAVX.
Et Premièrement de L'arcenk,
PRês de r Arceaic Me mets en poul-
àxc bié fubtile puis mets au double
deâu d*aium par defius envn vaiîlèau
de verre & le lâiffe par huiôt iours^ puis
prens ce qui nage par dcflliSj & le mets
dans vn matras &:le fais congeler ^ &
tu auras vnc pierre blanche êc claire
comme Chriftal garde la delà poulfierc
&s'ileft decuit aucc huille damandes
amer es puis aaec eau d'alun il en fera
mciileur5& s il eft méfié auec le ferment
ilrecouurera les yeux âcs Alchimiftes.
Du Sùulfhre.
Les mefines diiToiutions U congéla-
tions fe doiuent faire duSoulphre cômc
de FArcenic auec le vinaigre ^chuiUes
aciârcenic eft bon pour Fargents & le
foulphre pc^r TOr ^tule cognoiftras
auxeffcâs*
j l>u Mercure.
PlufîeursfefonttrauaiUez à faire ar-
refter le Mercure au feu ^ mais les cC*
prits défirent toufiours d enfuiure leur
natureapartant il nefepeut faire faci-
lementa ains auec beaucoup de peine
&dfeduftrie.
3}
. Exferienctm *
Fren duMercure le autant de fel com^ ,
mun5& le mecs daris vn pot & le broyés
bien tant que pourras^ puis mets du vi-
naigre trois fois autant y êcle iaue bien ,
puis fais feichcr & le mets auec autât de
vitriol, &- les broyés enfemi>ie>^puis lé
mets àialudeiàfeuient au commence-
ment après vn peu plus fort^ il montra
ôe auras le Mercure fublimé blanc.
*Auîre Expérience^
Pren trois onces d^uiledoliun 3^ les
mets dâs vn pot verny fur le feuiufques
qu il cômcnce à boullir, puis y mets de-
myéoncedefoulphre àlofte inconti-
nent qu il fera fondu en le remu ant, & lé
lâifle refroidir ^ puis y mets vne once
d'argêt vif & le remets fur le feu iufques
quirfoit deffeiché > puis le mets dans
ialudelà fublimer ^ &puis le tires & le
mets dans vn vaiflfeau de verre aueç
deux parts d'eau datraments , & leiaif-
fer par huict iouis: pren toute l'eau clai-
re & la mets dans vn materas & le con-
gelé , & tu le trouueras beauj & clair
comme vngranat^gardeledclt pouC^
ficre fa vertu te fera diifte p ar apres^
*>
p:
34 ,
Gy^ndfsclret contre tous Sofhijiiques^tamm
SoleïlqiikU Lnnç : fans tmitet mtre
chofs que la Nature ^ la propre
matière de leur ri&ijjame,
|Rcne2 doncques aux Minières du
•meilleur Aîrament qui eft du vitriol
vneîiure:6?aurant defel commEn^ &
les broyez bien enfepible dans vn mor-.
îter 3 puis les mettez* dedans vne terri-
ne fus vn fourneau auec feu de charbôs-
6i: le root fe fondra comme cire : alorsx
ayez dedans vnlinge double vne Hure
ce mercure bien net & le refpédez peu
a peu fiir ledit fei 6c vitriol fondus , en
remuant touiîours auec vne verge de
fer tant que tout le mercure fe perde
çarmllefel & vitriol , alors laiffez re-
froidir ^ & puis mettez tour à fubîimer
par vingt quatre heures donnant petit
feu do commencement par trois heures
pmsclorretres bien la bouche du ma-
rras lequel faut qu il foit bien lutté iuC*
qui:s ati ventre^ & qu'il foit grand & lar-
ge me toute la matière n arn'ue qui la
môîticda ventre ; & à la fin à cul def-
couuertfaut donner feu de fufionj &
après quand il fera refroidy fur le mef-
me feu trouuerez vne belle plaftre blâ- '
trhe comme facre candy qui fera \^oftrc
mercure fublîmé ^ quiîeiadu mciiîear
da mode: lors il faut ie lèparer des fèces
& de rechefie remettre fus dunouueaii
fel & du Bouuçau vitriol fondus comme
deffus^ & puis fublimer comme auez
faidj & faut réitérer en tout parfept
fois auec les nouueaux matériaux^ Se
feraparacheuè : & ce beau iliblimé s a^
prenez ledit iublimé &ie broyez fus vn
marbrcj &îe mettez en lieu froid ou au
ferein la nuid &fe diffoudra tout en jsau
mercuriale la plus fbuueraine queia-
maisfepuiiletrouuer:, après la mettez
dans vn materas far cendres chaudes
par vne heure pour fiire exallerrhumi-
dite du lerein: puis la gardez comnievn
grand rhrefor:,&pûarlamettre eaoeu-
ure 5 Prenez d'icelic ftp: onces & ^c
once deiîn Soleil: ou bien lî voulez tra-
* uailler au bian c^jvne once de fine Luné>
& mettez tout dans va materas auec
ladite eau^&fe diilbudra au bain marie.^
alors mettez congcller fur les cendres
chaudes au four d'Atanor &: fe conuer-
çira<:n pierre de lac^uelle terez proiectia
C ii '
16
reale tenant à tous iugemens& copcUe^
& faut faire la fin icy de toute Philofo-
phiè 3 & brufler au feu tous liures fophi-- '
îliques desPhilofophes^ attendu quà
noftreprefence la preuue en 4 efté faite
pour vn grâd Prince de Ferrare à Tiuo-
îi proche de Rome ^ par les mains du
Seigneur Abbé d'Euoli , & du Sieur
Peilegrin Luquois: Soit donc le tout
fait à rhonneur& gloire ûe Dieu. •
^ Lahore requïes.
le veux mettre icy la fin de ceîiure^
hien qdily a plus de deux fois autant
de très belles âoBrines & expériences:
mais ie fais confemer je tout à mon tref
jîlufire Seigneur & tJMaiftre^ &foux
t^es Amis.
PE ÇASTAÇNE,
PRIVILEGE PV ROT.
LO VYS Par la grâce de DicB Roy i^ France ,Scdç
Naaarrc . A nos amez & icaui Confciiicrs les
gens tenans nos cours de ParlemeiRS , Preuoft de Paris ,
BailUf de Roacn,& leurs iieutcnaGS,& à tpas nos auires
lafticicrs & Officiers qu'ilappanjeadraj Salue : Noftrç
bicB aymé ., Charles Scueftrc marcfiant libraire deiDeu-
rant en noftrc ville de Paris , Nous a liuinblcmeîiçfai<$
remôilrer que depuis peu il luy a cQ:é miscntre les mains
Xcs Oeuuresfaidcs par noftre amé & feai Conreiller 5c
Aulmoûiicr ordioairc , Frerç Gabriel de Caftagae do-
âeax enfainde théologie Euefqucefleu, & cy dcuanç
Abbé gênerai de faioaRufs HeVaieuce &Cama Tiers
de Sau jltfqucUes il dcfiretoit faire Imprimer & merrre
çnlumiçrc^'maisil craint qu'après les auoirexpoiécs,
autres Imprimeurs & Libraires neicsvoufîlTent iembla-
"felemeat iœprimer^par ce moyen tmltre'r leditSeueitre
de Ces fraiz & mifçs , rendre fa peine inutile , & lu y faire
îeceuoir pertes & domiïïagcs,pourà quoy obuicr & à lia
qail fc re Sente du friiid de fon labeur , il nous a tref-
KumUcmeni: feppiié»& requis iuy pcrmcc tre faire i en pri-
meriefdites œuurcs en tds Carraâeres que bon luv fem -
blera , & interdire à cousautrcs Imprimeurs & Libraires
de Timprimer, vendre nydiftcibu^r en aucune manière
que ce fûit,& à ces fins luy odroycr nos lettres necciTai-
les. Â CES Cavses, & ncvoulans permettre qae le
fuppUantfoitfruftrç de fcs fraiz, pcyacs & labeurs, vous
mandon s «8c eaioignons par ces prefeates,que vous ayez
3 permettre comme nous permettons audid Seucftre
imprimer ou faire imprimer ledit Hure vendre, & diftri-
baericcluyca telles torm«s & carraâcrcs que bon luy
femblcra, faiuat très- expreffcs inhibitions & de&:afcs
à tous autres Imprimeurs Libraires & autres pcrfonaes
èc quelque cftat &, condition qu'ils Coicnt de i'impri-
^çr j ou &irc imprimer, vcadrc Se diftiibucr , conçrcfai-
58
« ou altérer fans le confenreineiit iniià Scueflrc.oa
ayans caufe, & pouaoir de luy durant ic terme de trois
;iGS après qucicf dites osaurcs feront pacacheuccs d'im-
prim£r, fur peine de coûfilcacion & deanqcensiiures,
d'amende, & de tous defpcas dommages àc miercflsj.
VoalottS en outre qa'ca mettant par bricf le contenu da
prefcnc Priuilege aa commcacemenE ou fîn*dcidicîc&
œuutcs^auM ioir ceou pourfignifie & venu à la cognoif-
fancede tous, Sans fouiïrir,ac permettre ertrc faict, mis
Oïl donné aucun eœpeichcincnt au contraire. Car nL
ïST NOiT&E PLAisi&,noQobftât<5uelc©nqucs lettres^
Donne A Paris le X X I ï U. lourde i>cp£embre>
4' A a de çracc , M.i ûx cens dix , & de noftrc Règne Iç
Premier. Aiaiîfigaé,
LOVÏS.
PAR LE ROY. LA RQYNE
Régente fa Mère, prefenrc. .
DE LOMENIE,